Les noms, tziganes ou gitans selon les appellations sont un peuple par définition nomade, originaire d’Asie centrale et Anatolie où ils étaient au service des Mongols et Tatars, élevant les chevaux et protégeant leurs arrières en échange d’une partie du butin. Avec la Horde d’ors et le Tamerlan ils parvinrent en Transylvanie et en Valachie. Ils se mirent sous la protection des boyards et des monastères et exercèrent des métiers artisanaux, élevant les chevaux, guérissant, faisant aussi la bonne fortune et le divertissement, les femmes étant parfois aussi prostituées dans ce système féodal où ils étaient l’équivalent des serfs.

Quand les Ottomans menacent d’invasion, les roms servent de monnaie d’échange, deviennent parfois des escales chez les Ottomans mais également voyagent par ce principe. Par la suite c’est l’Empire Austro-hongrois qui s’empare de la Transylvanie, et les roms y sont envoyés comme esclave (serf). Au siècle des lumières où des boyards étudiant à Paris provoquent un mouvement d'abolition, libérant les Robies (roms devenu serf) de leurs obligations. Cependant, dépossédé de propriétaires les roms se retrouvent à la rue et doivent alors reprendre leur vie de nomade. Jusqu’à ce que le régime nazi engage une chasse aux tziganes.

Les survivants se réfugient alors en Valachie dans la zone la plus sauvage de la Roumanie, échappent ainsi aux razzias. Ils pactisent avec les mythes afin d’être protégés des nazis puis plus tard des communistes. De nos jours, le pacte est encore bien en place.


Ayant été chassé par les nazis, ayant dû apprendre à survivre, ils sont très communautaires et vivent entre eux. Ils ne font absolument pas confiance aux étrangers qui ont toujours été une menace pour eux, que ce soit les envahisseurs Ottomans, les Hongrois qui voulaient faire d’eux des esclaves ou encore les nazis et les communistes plus dangereux encore que les envahisseurs d’autrefois. Ils n’ont donc pas beaucoup d’égards pour les étrangers qui viennent en conquérant, mais les touristes curieux et les enfants émerveillés qui assistent à leurs spectacles de saltimbanques, paient pour leurs prédictions, et leurs cirques sont les bienvenus tant qu’ils paient évidemment.

Les tziganes se marient entre eux, le mariage est l’un des rites les plus importants, et la famille est ce qui compte le plus, avoir des enfants, se marier voilà des choses qu’un tzigane doit faire. Le mariage est souvent décidé par les parents même si de nos jours, les jeunes générations adoptent la mode moderne, et parfois même en oublie la célébration sacrée du mariage. Toutefois, gare à la tromperie, elle est punie de bannissement et d’exil !
Peu de tabous subsistent chez les tziganes, habitués à faire les métiers que personne d’autre ne voulaient faire, à crever dans la misère après l’abolition, ils peuvent très bien vivre de larcins sans ressentir la moindre culpabilité, tant qu’ils ne volent pas de tzigane. Il est vrai que les touristes sont souvent victimes de leurs larcins et de leur roublardise.
Enfin, ils se défendent seuls, pratiquent leur propre justice très loi du talion, et n’hésitent pas à bannir ceux qui ne respectent leurs règles.


Anciens les anciens, aussi appelés patriarches sont vénérés et respectés, considéré comme des bibliothèques vivantes, et leur sagesse est vénéré, respectée. Ils forment un conseil qui prend toutes les décisions importantes pour le camp. Nous parlons d’anciens au masculin pour le conseil du camp, qui ne peut être constitué que d’hommes. Les anciennes forment un tout autre conseil, le conseil de vie qui décide des fêtes, des traditions à célébrer, et autorise les mariages et baptêmes. Elles conseillent sur tout ce qui touche à la vie commune.
Paysans ils travaillent la terre, ils élèvent les chevaux, ils travaillent en accord et avec respect pour les créatures et les mythes, en priant le liéchi, les cultures s’élèvent plus vite, résistent au froid, en vénérant la Baba Yaga, on s’assure que les maladies n’emporteront les animaux, et en faisant des offrandes au kochtcheï on s’assure la bonne fortune.
Artisans ils fabriquent tout ce qui est nécessaire, ils font parfois des petits objets à vendre aux touristes, des fétiches pour protéger le foyer, en offrande aux mythes. Leurs mains sont faites d’or, magiques, précieuses.
Saltinbanques font des pitreries, spectacles, divertissements pour les locaux comme les touristes, ils travaillent essentiellement l’été pour les autres, et quand vient l’hiver, ils usent de leur don pour la musique pour réchauffer le cœur de leurs frères et sœurs tziganes.
Prostituées et voleurs quant à eux ont renoncé à leur dignité, aux lois de dieu, afin de préserver leur famille de la famine, ils ne sont pas des marginaux pour leurs frères et sœurs mais des courageux qu’il faut aider, protéger.
Guérisseuse généralement une femme qui a tout appris de la Baba Yaga à qui elle aura été confiée enfant afin de tout apprendre d’elle, et de pouvoir guérir les siens quand elle sera grande. Elle est une chamane une guérisseuse qui connait tout des herbes.


Que les choses soient claires, on nait tzigane, on ne peut le devenir, et on ne peut cesser de l’être. Il arrive qu’un tzigane banni s’accouple à un gadjo, un non tzigane, et dans ce cas l’enfant pourrait réclamer être tzigane, rien ne saurait l’empêcher de l’être, mais il lui faudra vivre au camp, et selon les préceptes, renoncer à la vie hors du camp et des rites.
À noter qu’un hybride ou sensible peut être tzigane du moment qu’il a un ou deux parents tziganes.


Les rites chrétiens sont observés, les tziganes ayant été longtemps employés par les monastères, aussi ils sont chrétiens presque autant qu’ils sont païens, ils croient tout autant en la Vierge Marie qu’en Morena, au Christ qu’au panthéon slave. Ils vénèrent également les mythes, les prient pour obtenir toute sorte de choses. De sorte qu’ils observent tous les rites, célèbrent les solstices, démontrent un certain dévouement au sabbat, mais également aux messes, ils ne sont pas de fervents chrétiens, mais respectent la foi de chacun et ses croyances. Ils se font néanmoins baptiser et observent également le sacrement du mariage et enfin, le dernier des sacrements pour les mourants. Ce sont les rares occasions où ils mettent les pieds dans une église.
À savoir, s’ils respectent quasiment tous les mythes, ils en craignent toutefois certains, ils accrochent de l’ail chez eux, ils mettent un balai devant leur porte, les mythes sont vénérés mais ne doivent franchir le seuil de leur porte, violer leur foyer, les tziganes n’ont aucune foi dans les locaux pour les protéger, ils préfèrent le faire eux-mêmes. Disons que c’est leur propre manière de faire, ils sont toujours furieusement indépendants et farouchement opposé à toute aide extérieur. En cas d’ennuis, le mauvais œil les protège.