Zaria est né en des temps immémoriaux, elle serait issue de l'union hors mariage de dieux, celle de Vélès dieu de la terre et de la mer et Dodola, déesse la pluie, compagne de Péroun. Zaria est abandonnée par ses parents, confiée à la mer. Le bébé qu'elle est est recueilli par les Vilas, elles l'élèvent selon leurs rites et coutumes, c'est à travers elles qu'elle apprend la magie de l'eau, art qu'elle utilise pour distraire ses amies et soeurs Vila. Lorsqu'elle est en âge de rejoindre ses soeurs Baba Yaga, elle doit se séparer de ses soeurs Vilas, cela l'emplit de tristesse. La Reine des Vilas lui permet alors de se lier avec sa ville, Zlata. Un lien unique, un pacte, entre deux soeurs qui s'aideront quoiqu'il arrive.

C'est une enfant inquiète qui se rend parmi les Baba Yaga, en grandissant, elle devient une femme pleine d'assurance, une femme attentionnée, patiente, attentive, observatrice. Pour ses soeurs Baba Yaga, elle est une véritable soeur, toujours prête à aider, toujours dévouée, parfois un peu trop protectrice envers les plus jeunes. Elle a un côté maternel qui la pousse à s'occuper des vestales, à les guider, à les rassurer, elle sait ce que c'est de se retrouver au milieu des Baba Yaga sans savoir comment s'y prendre, quelle est sa place. Son lien avec les Vilas ne s'est pas atténué avec le temps, au contraire, elle considère Zlata comme sa soeur, et passe chaque printemps, quelques semaines au royaume des Vilas quand sa soeur l'y invite durant les célébrations de l'accueil du printemps.

Oynyena serait la fille du chaos et du feu de la vie, née sous la forme d'une flammèche. C'est ce que raconte la légende. Ce qui est vrai, conservé dans les souvenirs de la Baba Yaga, c'est qu'elle a toujours été baignée de chaleur, de lumière, qu'elle a vécu des guerres quand elle n'était qu'une enfant, les dieux se battaient entre eux et les hommes en subissaient le courroux, ils craignaient alors les Jijs, les vénéraient, les respectaient, il en allait de même pour les Baba Yaga. Parce qu'elle a toujours eu un lien avec le feu, on la fiança avec un Jij, les mariages à l'époque étaient très différents de ce qu'ils sont maintenant, c'était plus une alliance politique. Elle n'était qu'une enfant. Son feu était utile, réchauffant les foyers, permettant à ses soeurs de cuire leurs potions dans d'immenses marmites. Mais son feu, elle préférait l'utiliser pour faire des spectacles, distraites ses soeurs.

Quand elle doit rejoindre son époux, Oynyena était terrifiée, elle craignait une vie loin de ses soeurs, de servitude, de solitude, mais le Jij à qui elle était promise était beau, charmant, et ils tombèrent amoureux. Leur union fut magnifique, mais passionnée, et chaque fois qu'ils se disputaient, le ciel s'emplissait d'orage, la terre grondait, et des incendies déchiraient la région. Leur union était dangereuse, pour éviter qu'elle ne menace de transformer le pays en un tas de cendre, elle et son époux durent se séparer. Ils ne peuvent se voir que durant les solstices et équinoxes, ces instants étaient souvent accompagnés d'orages violents.  Vivre loin l'un de l'autre a été douloureux au début, mais Oynyena est une femme forte et indépendante, elle s'est engagée dans la vie du village, a mis son feu au service des mortels, comme des autres mythes. Elle est l'une des rares Baba Yaga à penser que les mythes ont besoin des mortels et ne peut pas simplement les massacrer et espérer que la magie revienne.

Son père était le dieu du vent, sa mère, une Ala. Sa mère était la plus terrible et la plus mauvaise des Ala, du moins c'est ce que disait son père, qui la cacha de sa mère pendant des années. Siebaya grandit sur les nuages, toujours éloigné de la terre et de tout autre être vivant. Elle parlait aux oiseaux, comme une princesse de Disney, triste et seule, s'amusant d'un rien, rêvant de compagnie et de camarades de jeu. Quand ses pouvoirs se manifestèrent et que sa nature de Baba Yaga se révéla, son père n'eut d'autre choix que de la confier aux Baba Yaga, mais il craignait que sa mère ne la retrouve, aussi Siebaya passa une bonne partie de sa vie cachée, criblée de protection jusqu'au cou.

Quand elle devient une jeune femme, plus forte et indépendante, éprouvant le besoin de se révolter et de voler de ses propres ailes, elle voulut retrouver sa mère. Ce fut la première et la seule Baba Yaga à maîtriser la compulsion obligeant toute Baba Yaga à compter les brins d'un balai, et fut capable de le chevaucher pour voler donnant naissance à la fameuse image de la sorcière chevauchant un balai. Elle retrouva ainsi sa mère, au coeur d'une terrible tempête. Sa mère était furieuse, pleine d'amertume et de noirceur. Mais Siebaya n'eut pas peur de sa mère, elle comprenait pourquoi elle était si en colère, d'avoir été privée toutes ces années de son enfant. Aussi, chaque année, quand le tonnerre gronde et que les orages éclatent, Siebaya va voir sa mère et l'apaise de ses chants doux et apaisant. Des chants qu'elle utilise lors des réunions de ses soeurs pour invoquer les dieux.

Un pacte ancien la lie à sa mère, c'est la seule manière qu'elle a trouvée de l'apaiser, et la calmer, en lui promettant de toujours venir à elle quand son coeur serait trop lourd au point d'exploser. Parfois, elle invite sa mère aux célébrations, tout le monde la craint, la vénère, cette mère terrible qu'elle a.

Wojlena est née de la colère de la déesse Morena quand son époux l'a rejeté, elle a fait une boule de colère et de vexation à qui elle a donné vie, et ce fut Wojlena, la première des Alas. Elle était la première selon la légende, seule au début, et puis elle tomba amoureuse du dieu du vent, il l'avait trouvé, diverti, séduit, et quand il enleva son enfant, elle fut alors pleine de rage et de colère, si pleine de rage qu'elle donna naissance à des légions de Alas, qu'elle nourrit de sa colère vengeresse envers les hommes. Pendant des siècles elle a ravagé le pays, tué tous les hommes qui avaient le malheur de croiser son chemin, jusqu'à ce que sa fille la retrouve. Son coeur s'est alors apaisé, et elle a oublié un temps sa rage et sa colère.

Mais un Vampire, un Oupyr a décidé du destin d'elle et de ses soeurs, a décidé de la paix avec les mortels, pensant qu'elle et ses soeurs obéiraient. Wojlena en fut furieuse, elle déteste qu'on lui dise quoi faire et le démontre par son attitude. Elle a intégré le Sabbat pour y faire naître la colère et la rancoeur chez les Baba Yaga, afin qu'elles servent son but : faire la guerre contre les mortels, les Oupyrs et peut-être tous les hommes. La terre appartient aux femmes, appartient aux mythes, appartient aux Alas. Elle veut prendre sa revanche et ferait n'importe quoi pour l'obtenir. Sa fille ne se doute pas d'à quel point sa mère est furieuse et ce qu'elle pourrait faire pour obtenir ce qu'elle désire.

Fille de l'union de Dajbog et de Zywienia, Dziewona fut une petite déesse adorée, chasseresse, elle vivait parmi les hommes qui la vénérait, la priaient pour que la chasse soit bonne. Mais l'enfant qu'elle était adorée, pleine de lumière et de soleil, adorable grandit. Elle fut témoin des souffrances des femmes, de ces petites filles vendues avant même de savoir ce qu'est l'amour, de ces gamines violées en temps de guerre, de ces gitanes vendues, transformée en prostituées. La jeune fille comprit que le monde n'était pas aussi doré qu'elle le croyait, qu'il était plein de noirceur et de ténèbres, qu'elle ne pouvait s'en extraire ni lutter contre. Alors elle devint chasseresse, volant au secours des jeunes filles subissant la violence des hommes. Elle croisa ainsi la route de la reine des Alas, de Wojlena. Celle-ci lui insuffla sa colère et sa rage, et teinta son coeur de ténèbres.

Afin de l'apaiser, ses parents l'amenèrent aux Baba Yaga afin de l'apaiser. Dziewona était alors pleine de colère et de rage, et même si la présence de ses soeurs l'aidait, elle ne pouvait oublier ce qu'il se passait dehors. Son père eut l'idée alors de ce pacte. Il pouvait permettre de l'apaiser, et de lui donner un sens. Ce fut un pacte avec le roi Liéchi, elle promettait de le protéger, en échange, il l'aidait à contrôler ses pouvoirs. Ensemble ils unissent leurs pouvoirs chaque printemps afin de faire fleurir les bourgeons. Ce pacte l'apaisa, la présence de ses soeurs fut un vrai pouvoir apaisant, et puis, les hommes se mirent à polluer la terre, ses forces baissèrent, et le roi Liéchi perdait un peu plus de sa puissance, de son pouvoir. Enfin, elle ne fut plus une déesse, mais une simple Baba Yaga, perdant ses pouvoirs un peu plus à chaque siècle. Quand Wojlena apparut dans les réunions du Sabbat, sa colère se réveilla, et Dziewona commença à sortir de sa torpeur.

Zinitra est la fille de la déesse Morena, son père, elle ne l'a jamais connu. Sa mère n'était pas une femme très maternelle, absente la moitié de l'année qui plus est, elle confia sa fille à la peau sombre, si différente d'elle, à ses consoeurs, aux Baba Yaga qui sauraient l'épauler, la guider. Zinitra n'était qu'une enfant alors, elle fut perdue, en colère d'être abandonnée. Elle a longtemps souffert d'un sentiment d'abandon, et d'une peur du rejet l'amenant à être assez fougueuse, pleine de colère par moment. C'était d'autant plus compliqué pour elle qu'elle était différente avec sa peau sombre et ses pouvoirs liés à la mort. Mais ses soeurs l'acceptèrent, l'entourèrent de leur amour, et Zinitra finit par s'apaiser. Bien sûr, elle se construit une carapace solide, élevée, qui la rendit froide, mais moins électrique.

Quand elle fut suffisamment grande, sa mère revint la voir. Elle lui confia le rôle de passeuse. Lorsque sa mère est assoupie l'hiver, elle doit s'occuper des âmes des défunts, les amener vers l'au-delà. Cette mission, elle la prend très à coeur, cela la rapproche de sa mère. Mais l'au-delà affecte son humour, il la plonge dans un certain détachement qui lui permet de comprendre mieux sa mère et son attitude. Au moins a-t-elle eu une enfance plus heureuse auprès de ses soeurs. Enfin, sa mère lui demanda de s'allier au roi des Kochtcheï. Cela elle le fit avec moins d'enthousiasme, mais il y a une compensation, le roi lui confit ses meilleurs sujets pour la réchauffer l'hiver venu. Zinitra est une dévoreuse d'âme, elle consume l'âme des humains quand elle les approche trop, dans l'intimité, au moins les Kochtcheï sont résistants, et puis ils sont beaux garçons.

Rejeton de Tchernobog et de la déesse Morena, Koschei est une création de dieux en colère attirés par leurs propres noirceurs. Malheureusement, les dieux l'ayant engendré n'étaient pas très attirés par l'idée d'élever un enfant. Ils étaient froids, distants. Quand Zinitra vint au monde, il se dit qu'il aurait une camarade de jeu, une soeur, mais on l'éloigna de lui, il resta dans les ténèbres et la noirceur. À dire vrai Koschei tenait plus de son père, et celui-ci l'éleva pour en faire un guerrier, il le poussa à engendrer d'autres créatures pareil à lui, afin de lui fournir une armée. Tchernobog était un père dur, autoritaire, et peu enclin à l'affection ou à l'amour. Cela s'en ressent dans le caractère de son fils qui est très détaché de tout, froid, persuadé que le monde est aussi dur que lui-même. À dire vrai, son seul point faible est peut-être la tendresse, quand on lui en montre, il est déstabilisé.

Koschei finit par se rebeller contre son père, il prit son indépendance, refusant que ses propres enfants devinssent des soldats envoyés au front juste pour périr, il s'établit lui et ses enfants dans la montagne. Bien sûr son père fut furieux, il tenta de les forcer à obéir, mais plus les siècles passaient et plus il perdait de sa force et de son influence alors que les Kochtchei eux gagnaient en puissance volant la puissance et jeunesse des autres. Cela n'était cependant pas suffisant, et Morena le savait, elle demanda alors à sa fille de s'associer à son fils, elle avait pitié de ses enfants et souhaitait leur offrir une porte de sortie qu'ils ne soient plus les jouets des dieux. Koschei sait que la jeune Zinitra est sa soeur, mais celle-ci l'ignore, il est difficile de lui annoncer si tardivement...

Lorsque les dieux commencèrent à s'éteindre, ils mirent toute leur énergie pour créer Lada, une petite étincelle de vie au milieu du désespoir qui les gagnaient. Ils espéraient qu'elle les sauverait, qu'elle trouverait le moyen de redonner foi aux mortels, qu'elle redonnerait vie à la magie. Malheureusement pour eux, Lada n'a pas réussi à cette tâche, trop lourde pour ses frêles épaules. Elle a essayé, en vain. Les dieux se sont progressivement éteints sans qu'elle puisse ne rien faire, elle resta en vie, pleine d'énergie alors qu'ils s'éteignaient tous. Ils lui dirent de rejoindre les Baba Yaga, qu'elle était pareil à eux, qu'elle y trouverait des soeurs.

Et ce fut vrai, quand elle les découvrit, elle trouva des soeurs, elle trouva une famille. Lada ne désespère cependant pas de rendre leur foi aux hommes, elle n'oublie pas les dieux, même si ce fut difficile. Sa foi et son innocence la poussèrent souvent dans des sentiers dangereux, comme les griffes de chasseurs de sorcières. Elle en fut la proie, ils la trouvèrent, la torturèrent et s'apprêtaient à la tuer quand Dracula paru, il la sauva. Mais il exigea quelque chose en retour, qu'elle ne le trahisse jamais. Quand les Baba Yaga commencèrent à comploter contre Dracula, elle se sentit obligé de le prévenir, et depuis, elle n'arrive à le trahir, pourtant, c'est ses soeurs qu'elle trahit, cela la torture, la ronge, elle n'en peut plus.

Kresnik a vécu plus d'une vie, son existence a commencé en ces temps immémoriaux et lointains, où les premiers hommes foulaient la terre. Confiant, innocent peut-être, il confia son feu et ses flammes aux premiers hommes afin qu'ils survivent. Ils l'accueillaient avec chaleur, prière, ferveur. Et il profitait de leur présence. Il les appréciait. Et puis les hommes commencèrent à bâtir des cités, à utiliser son feu pour faire la guerre et ironiquement, ils le chassèrent de leur cité, le voyant comme une menace, essayant de le tuer. Meurtri, il s'éloigna des hommes, s'enfonça dans la montagne où il trouva les Kochtcheï, eux aussi étaient repoussé par les hommes, la proie de la colère des dieux.

Les dieux proposèrent qu'il s'allie et épouse une Baba Yaga, elle devait le protéger en échange de son feu primordial. Kresnik accepta, il était curieux, et seul, trop seul depuis trop longtemps. Et son épouse était belle, divine, caractérielle certes, mais lui aussi l'est après tout. L'ennui est qu'ils s'aiment trop. La passion entre eux était destructrice. Leur magie électrisait tout, détruisait tout. Les deux époux durent se séparer, à contrecœur. Ne pouvant s'unir que quelques nuits, sous le contrôle des Baba Yaga. Et Kresnik sombra à nouveau dans la solitude, devenant plus amer et cassant. Jusqu'à ce que le roi des Kochtcheï lui propose de se joindre aux Sabbats. Au début, il refusa, craignant qu'en retrouvant son épouse il mette le feu à tout. Mais en réalité, ils arrivent à se contrôler, et ce n'est après tout qu'un samedi par mois. Kresnik se sent revivre, de la voir, de voir d'autres personnes, de ne plus être enfermé dans ses montagnes.