Nia née en Irlande. Sa mère n’est pas mariée, elle accouche de Nia dans un couvent où sa famille l’a placée. Nia est séparée de sa mère, qu’elle ne connait pas. Son enfance parmi les bonnes sœurs est source de solitude et de souffrance. Les manifestations de ses pouvoirs ont lieu très tôt, et parler des morts devant les sœurs n’est pas une bonne idée. La mère du couvent n’aime pas Nia et n’en rate pas une pour maltraiter l’enfant. Après un énième accident, les sœurs font appel à un prêtre exorciste. Plusieurs tentatives d’exorcismes ont lieu, éprouvantes. La mère supérieure lassée, décide de faire appel à des psychiatres, dans le but de se débarrasser du poids qu’est devenu Nia. Ces derniers ont tôt fait de l’enfermer dans un asile.

Elle y reste pendant des années, elle n’en sort que périodiquement, pour y retourner aussitôt. Entre crise de folie et visions, elle ne sait plus où elle en est et ses prescriptions pour des médicaments, qui l’assomment, ne l’aident certainement pas. La jeune femme finit par se persuader d’être folle et de n’avoir aucun don lorsqu’un homme étrange lui rend visite à l’asile. Il lui soutient qu’elle a un don et qu’elle n’est pas folle, que depuis toutes ces années, tout le monde se trompe à son sujet. Nia a bien du mal à y croire, mais l’inconnu parvient à convaincre les médecins de la laisser sortir contre de grosses sommes versées. Et ce parfait inconnu l’amène avec lui en Transylvanie, elle ignore ce qu’il est, ce que sont ses compagnons de route, mais songe que tout devrait s’éclaircir sous peu.

Edward Crowley est né dans une riche famille protestante fondamentaliste dont il va abjurer la foi à l’adolescence, après le décès de son père, un homme austère et particulièrement autoritaire. La mort de son père fait de lui un homme riche, il hérite de tout, étant l’unique survivant de sa fratrie, sa sœur étant morte en bas âge. Sa mère lui donne le surnom de la “bête” en référence à la Bible et au chiffre 666 de l’Apocalypse selon Saint-Jean. Sa mère le redoute et le confie à son frère, Tom Bond Bishop qui malgré son nom illustre lié aux sorcières de Salem, est un prêcheur fanatique, qui oblige son neveu à apprendre la Bible par cœur et pratique les châtiments corporels. Tout cela renforce la haine d’Edward envers l’Église et tout ce qui s’y rattache. Son émancipation vient avec ses études, sa fortune lui permettant d’aller dans les meilleures écoles. Au Trinity Collège à Cambridge, il change son prénom pour Aleister et commence à s’intéresser à l’occultisme. Tout d’abord, il s’intéresse à ses racines, les Bishop étant connu pour être parmi les sorcières tuées à Salem, puis aux racines magiques de son pays, à savoir le druidisme.

À sa majorité, il devient le seul gestionnaire de sa fortune qu’il commence à dilapider. Il y a sa première relation homosexuelle avec un acteur auquel il dédie de nombreux poèmes, il quitte Cambridge sans un seul diplôme en poche. Il se dédie alors à l’étude de la magie pour laquelle il a un penchant plus que naturel. Il fait la rencontre des membres fondateurs de la Golden Dawn avec qui il s’adonne à des rituels. Malgré tout, il choque ses comparses de la Golden Dawn du fait d’une vie sexuelle débridée et de son attrait pour la magie “sexuelle”, la magie rouge. Il quitte donc la Golden Dawn et part en Asie pour étudier d’autres formes de magie. Il s’intéresse notamment à l’alchimie, au bouddhisme, au chamanisme, il continuera de voyager de par le monde, jusqu’au Mexique où il devient franc-maçon, puis visite l’Égypte avec sa jeune épouse, Rose Edith Skerett. Aleister s’engage dans une ascension mortelle de l’Himalaya. Il est par la suite inquiété par la police, laissant beaucoup de gens morts dans son sillage. Naturellement à ses yeux, ils sont responsables de leur mort, étant trop faibles pour survivre. Son mauvais caractère provoque le divorce, après la mort de sa fille en bas-âge.

Aleister se concentre sur l’ésotérisme, il fonde l’Astrum Argentum et publie des livres sur son interprétation de la magie sexuelle. Il se rapproche de l’Ordo Templi Orientis, une société allemande pratiquant également la magie sexuelle. Il fuit aux États-Unis la première guerre mondiale, puis revient en Europe, notamment en Sicile où il veut fonder un temple de son ordre, mais en est chassé par les locaux, les Italiens étant de fervents catholiques donnant volontiers la chasse aux sorciers. À court d’argent, il tente une action en justice contre un libraire, renoue avec l’Ordo Templis Orientis, mais sa réputation joue en sa défaveur, il perd son procès et le peu d’argent qu’il possédait encore. Ruiné, rejeté par la haute société, poursuivit en justice dans de nombreux pays, il revient en Angleterre, malade à cause de l’abus de drogue et d’une épidémie de grippe. Affaibli par la maladie, il a une aventure amoureuse avec une jeune femme infirmière. Cette dernière est une sorcière, et ils ont une histoire d’amour, de passion, avant que les créanciers d’Aleister ne le retrouvent. Afin de se défaire d’eux, Aleister se fait passer pour mort avec la complicité de sa maîtresse qu’il doit abandonner derrière lui, ignorant qu’elle porte un enfant de lui.

Aidé d’un jeune amant, il passe en douce les frontières et gagne l’Europe de l’Est. Il pense que la guerre froide lui accordera une certaine protection. Après tout, les communistes ne le connaissent pas et ne lui ont intenté aucun procès. C’est donc sous une nouvelle identité qu’il vit en Russie pendant des années, pratiquant encore sa magie dans le plus grand secret. Mais son subterfuge ne tient guère, il est dénoncé et doit fuir, cette fois-ci, il s’exile en Afrique. Là, il continue ses recherches sur la magie. Sa longévité le pousse à croire qu’il est bel et bien destiné à de grande choses et qu’il possède une magie unique en son genre. Ses recherches sur sa véritable nature n’aboutissent pas à ce qu’il attendait. Il apprend qu’il a une fille, née de sa relation avec la sorcière infirmière. Cette enfant souffre, seule, dans un asile. Il décide alors de la récupérer et de l’embarquer avec lui à Bran.

Note: Evidemment son père dont il porte le nom n’est pas son véritable père, son père biologique a enlevé sa mère, l’a mise enceinte avant de la laisser partir. Son père adoptif, donc affaibli par le Kochtcheï, a néanmoins survécu. Aleister ignore tout de son véritable père, seule sa mère connaissait le secret et ne le lui a jamais révélé, bien que ses allusions à sa nature démoniaque étaient en fait des indices sur sa procréation.

Nina vient au monde d’une mère Ala, qui se cachait parmi les humains, après avoir été abandonnée par les siennes pour les avoir trahies à cause d’un mortel dont elle est tombée amoureuse. Sa mère a évoqué la vérité à sa fille, mais sous la forme d’un conte de fée presque invraisemblable pour l’enfant qu’elle était. Nina reste néanmoins convaincue qu’elle détient de véritables pouvoirs. Elle n’est encore qu’une enfant quand sa mère tombe malade et finit par mourir. Vivre parmi les humains ne réussissait guère à sa mère, qui finit par s’étioler et s’éteindre à force de réprimer ses pouvoirs et de feindre la normalité. Son père reste seul à l’élever, incapable de gérer convenablement les capacités de sa fille, il finit par faire appel à l’État. Ce dernier teste les pouvoirs de Nina et, convaincu de pouvoir les utiliser pour vaincre les États-Unis (guerre froide oblige), lui fait passer des batteries de test, des expériences qui sont parfois filmées.

Lorsque l’URSS cesse de financer le programme dont elle fait partie, Nina est approchée par différents organismes, dont la CIA, mais elle refuse de trahir son pays et refuse toutes les approches. Retournant vivre chez elle, elle choisit une vie relativement simple, usant de sa magie afin de ne pas perdre celle-ci et ne pas s’étioler comme sa mère. Mais elle vit pendant de longues années de manière chiche et plutôt discrète, malgré toutes les tentatives de journalistes et para-psychologues de la faire sortir de sa tanière. Les années passent et l’évidence se fait, Nina n’est pas humaine, sa mère ne l’était nullement. L’envie de savoir ce qu’elle est vraiment, qui était sa mère, finit par se faire tellement importante dans sa vie qu’elle va à la rencontre du Cercle des Ombres.

Avec l’âge moderne, elle découvre la magie wiccane et ses principes, elle y adhère pleinement. Elle s’est toujours cru sorcière, on l’a traitée ainsi toute sa vie, elle ignore bien sûr n’être pas totalement une sorcière mais plutôt autre chose.

Précisions: Nina a vraiment existé, nous nous sommes basé sur sa vie en distillant un peu plus de magie que dans la réalité.

Il était une fois un jeune homme d’une grande beauté, dont les hommes ne cessaient de tomber amoureux. Le jeune Basil qui peint son portrait, et ne supporta de voir le jeune et beau Dorian se détourner de lui, pire de se voir vieillir et dépérir prématurément sans savoir pourquoi. Le jeune Dorian fait la rencontre de Henry, un homme qui lui met des idées dans la tête, sur ce qu’il peut faire, parce qu’il est beau, intelligent, issu de la bonne classe et Dorian l’écoute. Henry alimente cette partie sombre en lui. Il laisse la jeune Sibylle mourir pour ses beaux yeux. Il entraine la mort sur son sillage et fait vivre l’enfer à ceux qui s’approchent de lui. Pourchassé cependant par le frère de Sibylle, il doit se faire passer pour mort afin de survivre à ses ennemis, d’autant que le fait qu’il ne vieillit pas normalement commence à se faire sentir. C'est juste avant sa fuite qu'il intègre une société secrète s'intéressant à l'occulte. Il garde un lien avec eux malgré ses changements d'identités et ses divers voyages de part le monde.

Mais la prise répétée d’Opium le fait halluciner, il est persuadé que Basil a peint son âme et que ce tableau abimé par le temps s’il est détruit entrainera sa mort définitive. Alors il s’enfuit avec le tableau, il l’enferme, et n’y touche plus. Il observe le monde de sa tour de verre, enfermé loin de tout ceux qui pourraient lui nuire. Mais rester loin du monde ne lui plait pas. Il ne peut résister, alors il quitte le continent, la vieille Europe, il va en Asie, au Japon. Il y passe de douces et belles années, jusqu’à ce que ses méfaits amènent à nouveau les projecteurs sur lui. Dorian estime temps de revenir chez lui, en Angleterre. Il change de nom, se refait des papiers, et revient. Cela fait à peine quelques mois qu’il est de retour chez lui qu’un courrier lui parvient. La société secrète à laquelle il appartient depuis des décades organise une expédition à Bran, ils pensent y trouver le secret de la magie, les origines de ses membres occultistes. Il veut faire parti de l'expédition, lui aussi cherche à comprendre ce qu'il est.

Brona était une fille du peuple, elle a migré en Angleterre en cherchant du travail, une vie meilleure. Elle a gagné Londres, y est devenue couturière jusqu’à ce que les machines ne la remplacent, elle est par la suite devenue prostituée. C’est ainsi qu’elle finit sa vie, prise par la maladie. Elle croise la route du Docteur Frankenstein, qui cherchait à percer les limites de la mort. Ce dernier, en faisant des recherches sur le sang, transforma la mourante Brona en vampire sans même savoir ce qu’il faisait. Sa seconde création finit par faire comme la première : s’enfuir en le laissant pour mort. Le monstre qui avait demandé une fiancée chercha à la rattraper, en vain. Brona renommée Eve ne voulait être une l’épouse de l’un, ni la créature de l’autre, elle s’enfuit donc.

Ne comprenant ce qu’elle était devenue, elle erra, et telle une goule, prenant toutes les vies ayant le malheur de tomber entre ses griffes, vivant dans des tombes, dans des mausolées, sans comprendre ce qu’elle était. Sa vie n’était plus une vie, juste une ombre entre les tombes, une menace, un monstre de conte de fée. Elle erra ainsi, devint une terreur pour Londres, une légende, pour d’autres villes, semant les cadavres. Jusqu’à ce qu’elle croise une autre créature pareille à elle, qui la guida jusqu’au Cercle des Ombres. Les deux vampiresses devinrent assez vite complices. Les hommes trépassent sur leur chemin, les femmes parfois survivent, cela dépend de leur humeur. Mais quand elles apprennent que le Cercle des Ombres veut aller à Bran, le pays des vampires, elles décident de se joindre au groupe.

Son ancêtre s’est rendu célèbre pour avoir tenté de créer la vie. Enfin, ça, c’est la version plus glorieuse qu’on retrouve dans le roman de Shelley. En réalité, le docteur Frankenstein a fait la ruine et le scandale d’une vieille famille allemande. En effet, tout ce qu’a retenu le public à l’époque, c’est qu’un noble réputé pour être un médecin de génie, futur grand chirurgien, a violé des sépultures, découpé des cadavres en morceaux pour composer un grotesque et macabre homme parfait qu’il comptait ramener à la vie par diverses formules. D’ailleurs, aucune n’impliquait l’utilisation de la foudre, qui est un ajout hollywoodien. Quoi qu’il en soit, après cet épisode macabre, la famille Von Frankenstein est ruinée et doit s'exiler : le choix sera l’Angleterre. C’est là, que le docteur en exil rencontrera une jeune actrice, et… que son histoire sera adaptée ensuite au cinéma.

Les générations ont succédé, et tous ceux s’étant essayé à la pratique de la médecine se voyaient automatiquement renvoyer aux actes abominables de leur ancêtre. Faust n’y a pas échappé non plus. Quand il vient au monde, enfant malade et chétif, on lui promet une mort rapide, mais il s’en sort grâce aux soins du médecin de famille, un certain Jekyll. Faust grandit et manifeste très tôt un attrait pour le morbide, la mort, et l’envie de la défier, comme son ancêtre. Peut-être était-ce le récit de ce dernier qui l’a bercé ou peut-être qu’à force de flirter avec la mort, il y a pris goût. Quoi qu’il en soit, Faust s’intéresse à la médecine et, après d’âpres négociations, réussit à entreprendre des études dans les sciences biologiques. Influencé par le médecin de la famille, il s’intéressera de près aux drogues, persuadé que s’y cache la formule pour ramener les morts à la vie. Tout ce qu’il parviendra à obtenir, c’est la formule de la zombification après un voyage aux Antilles.

Ses recherches l'amènent finalement sur les traces du Cercle des Ombres. Ceux-ci l'accueillent à bras ouvert, connaissant le nom célèbre qu'il porte ainsi que ses recherches. Il les suit jusqu'à Bran, curieux de découvrir de véritables mythes, des sorciers, vampires, et autres créatures fantastiques.

Lucy était une jeune femme riche, issue de l’aristocratie anglaise, douce et délicate, innocente, malgré un train de vie dissolu, et une vie mondaine souvent exubérante. Sa famille était puissante, et Lucy s’était vue offrir tout ce qu’elle voulait. Enfant gâtée, elle n’en était pas moins gentille. Sa meilleure amie était Mina Murray, qui épousa Jonathan Harker. Sa tignasse rousse, sa sensualité, son manque de morale l’entraîne dans les griffes de Dracula, qui, nuit après nuit, suce son sang jusqu’à la tuer, et faire d’elle une Oupyr. Lucy se retrouve néanmoins seule face aux chasseurs, à Van Helsing. Dracula l’a abandonnée, n’ayant plus d’yeux que pour Mina. Lucy doit sa survie à sa négociation, Van Helsing choisit au lieu de la tuer, de l’utiliser afin de sauver Mina des griffes de Dracula. Lucy est pleine d’amertume, déçue que le comte l’ait utilisée, et ne pense plus à elle. Elle bascule peu à peu dans la folie, et Van Helsing comprenant qu’il la perd, songe à la tuer. Mais elle s’enfuit.

Lucy survit comme elle peut, à Londres, où une autre vampire répand elle aussi des cadavres. Elle cherche plusieurs fois à rencontrer cette vampire, mais sans y parvenir. Elle finit par rencontrer le Cercle des Ombres. Grâce à eux, elle comprend ce qu’elle est et elle peut s’inventer différentes identités, fructifier, vivre pleinement. Quand elle entend parler à nouveau d’une autre vampire, anglaise cette fois-ci, elle vient jusqu’à elle. C’est ainsi qu’elle trouve Ève et l’intègre au Cercle des Ombres. La décision de partir à Bran est largement motivée par Lucy, qui n’a pas abandonné l’idée de se venger de Dracula et pense y parvenir en reposant sur les efforts du Cercle.