A son habitude, William trainait dans le village. Les réponses à ses questions se trouvaient là. Et plus le temps s’écoulait, plus il appréciait ses visites au village. C’est en entendant les prévisions météorologiques qu’il s’est dit que ce serait une bonne idée de venir pendant la tempête. Toute la région allait être privée d’électricité, et probablement d’internet. De toute façon, passer les fêtes seul à Brasov n’aurait sans doute rien d’amusant. En trainant à l’auberge, il avait entendu parler du bal que donnait le comte. A ne pas s’y tromper, le comte dont ils parlaient était Dracula. Il n’avait encore eut le chance de le rencontrer mais il savait que s’il parvenait à s’insinuer dans la fête, il pourrait le voir. Cette obsession avec le comte ne résoudrait pas toutes ses questions, mais depuis qu’on lui en avait parlé, et qu’il savait désormais que Dracula existait, c’était impossible de passer outre sa curiosité. Dorian avait toujours été jusqu’au boutiste, il vivait pour les aventures, pour vivre pleinement tout ce qu’il entreprenait, impossible pour lui de passer outre. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à Bran durant la tempête faisant fi de tout ce que la raison pouvait lui inspirer.

Quand les habitants de Bran, invités, se mirent en marche, il se mêla à eux. Il portait fièrement un costume d’antan. L’autre avantage de Bran est qu’il pouvait porter les vêtements qu’il affectionnait tant, ceux datant de sa tendre jeunesse, d’une époque révolue mais qui lui plaisait tant, le 19e. Il avait même un haut de forme pour l’occasion. Tout apprêté ainsi, il paru avec ses compagnons, des locaux qui ignoraient qui il était, mais devant son teint pâle et sa tenue de dandy, durent le prendre pour un invité de marque du château. Quoi qu’il en soit, la tempête commençait à souffler lorsqu’il se trouva devant le pont levis. Il remarqua qu’il y avait parmi les gens se pressant là des têtes qui ne lui étaient inconnues. Il fit un petit signe de tête en guise de salut à la vampiresse qu’il avait déjà croiser par une nuit d’aventure au pied du château. Même si depuis, elle devait savoir qu’il n’était qu’un étranger. Difficile de rester un mystère bien longtemps.

Résumé:

« Vous êtes ravissante, mademoiselle. » Daria passe une épingle dans mes cheveux pour retenir une mèche blonde sur mon front. L'oeil inquiet, je darde à la fenêtre la tempête de neige qui s'est levé depuis quelques instants ; le vol souffle si fort qu'il menace d'exploser les vitres et le sifflement perçant nous force à lever la voix. J'offre à Daria un regard compatissant, elle me rend une moue surprise qui se mue en sourire respectueux avant d'écarter les cheveux de sa nuque pour me permettre d'y planter mes crocs. Noël a un drôle d'effet sur moi ; à la fois, source de joie, je constaste avec fierté que certaines Dames portent mes robes, d'autres m'ont demandé des ajustements sur leur tenue, j'ai aidé les Epouses de Dracula à préparer le bal, à choisir des couleurs pour les accessoires et à choisir les lettrines pour les cartons d'invitation. J'ai même eu le droit à un oeil curieux sur le menu servi pour les Mortels, Douceur ayant eu le plaisir de me faire partager les idées de la cuisine. Et à la fois, les souvenirs maussades des Noëls de mon enfance, austères et ennuyeux, l'implacable froideur de mes parents, tout cela, malgré les siècles, remonte avec une acidité difficile à ravaler. Les gorgées de sang frais et volontaire que j'arrache péniblement à Daria me font l'effet d'un tendre remontant avant ce bal important et différent des précédentes années.

On m'a fait demandée dans l'entrée du château et j'y retrouve Lord Ruthven, qui me demande poliment de surveiller les escaliers pour y accueillir nos invités. Il a beaucoup neigé ces derniers jours et le vent qui s'est levé fortement risque de rendre l'accès au château plus compliquée que prévu. Je me poste donc sur le parvis, et si la température n'a que peu d'effet sur moi, le vent a déjà décoiffé le travail réalisé par mes serviteurs. Je finis par voir paraître une longue marche, au loin, les flammes de leurs lanternes tremblotant entre les arbres. L'ascension jusqu'ici n'a pas dû être évidente pour tous et je salue les premières têtes que je reconnais alors qu'ils me rejoignent. Un regard croise celui de cet étranger venu inspecter les jardins du château, il y a des nuits de cela. Je lui offre un sourire séducteur et un regard appuyé. « Bonsoir à tous, et bienvenus au bal de Noël. » Et j'offre à chacun un sourire resplendissant.

Résumé:

Bal de Noël   Le vent est maintenant levé. Tel le souffle, d’un dragon déchaîné, il s’abat sur le château de Bran. Il s’engouffre dans les colonnes de pierre des cheminées, pour répand la cendre des foyers sur les sols. Il fait vibrer les verres aux fenêtres. Les rats sortent de leurs trous pour fuir l’ire venteux. Un froid terrible a envahit le lieu. Le personnel mortel a dû se couvrir pour ne pas attraper la mort. Heureusement, les préparatifs du bal de Noël ont occupé tout le monde. Les sangs se sont échauffés pour mettre en oeuvre le grand fantasme du Maître. Longtemps depuis que tel événement se s’était fait à la Cour de Dracula…   Au coeur de cette agitation Le Fanu est aussi calme et lointaine qu’à l’accoutumé. L’inquiétude de villageois l’émeut à peine. Elle sait que les alliés de Vlad sont au train pour amener tout le monde en lieu sûre. Elle pense surtout à la jument qui doit être terrifiée dans le boxe glacé. D’une voix douce elle appelle une servante et demande que quelqu’un aille s’assurer que l’animal va bien. Carmilla referme le livre de conte avec délicatesse. Elle le pose sur le bord du secrétaire. Lentement, vaporeuse, elle se met en mouvement. Il est l’heure de sortir au monde. Les invités se présentent aux portes. Bientôt arrivera la première danse. Le prince concéde sa tranquillité à la dame. Mais il refuserait son absence à une représentation politique de cette importance. Un jeune homme en livret ouvre la grande porte. La vampire pénètre dans l'entrée de la demeure. Ce soir, elle a accepté de quitter le noir pour porter une robe de soirée. Elle a laissé Cici choisir pour elles ce qu’il convient. L’étiquette est un outil pour lequel elle fait des efforts succincts. Naturellement, ses pas la rapproche de Dementa. Cette dame de compagnie, qui a Arte en admiration, lui plait. _ “ Nous vous attendions. ”  Ajoute, à la suite, la compagne du Prince d’un ton charmeur. Le sourire qu’elle affiche est parfaitement adapté. Le regard noir de nuit  luit même d’une malice discrète. C’est la le masque d’une éternelle mélancolique. Celui qu’on attend d’elle. “ Entrez vite. Nous avons prévu de quoi vous réchauffer.” Précise-t-elle aux mortels gelés par le froid et la neige. Puis, elle se détourne de ce sujet de curiosité, pour murmurer à sa consœur. “ Sais-tu où est Lizbeth ? ”  Tandis que la question est posée, Le Fanu repère la silhouette qui est prêt de le Liz. Elle reconnaît l'homme sous le costume. Lui reviennent de vieux et charmants souvenirs londoniens. Il est bien rare qu'un mâle lui laisse une pensée si agréable que celle de ce maudit Dandy. “ Vous n'avez pas pris une ride. Bonsoir William. ” Taquine-t-elle cette ancienne rencontre nocturne.

( Pando )

Résumé:

C’est inquiétant quand la tempête souffle aussi fort et cela ne me rassure pas mais c’est le soir du bal et le château reste un lieu protégé lorsque la nature semble si énervée. Je ne peux m’empêcher de me demander si c’est un signe d'ailleurs mais cette soirée est importante pour moi. C’est l’occasion de montrer à toutes les personnes qui m’entourent que leur enseignement et tout le temps qu’elles ont passé à m’aider à me préparer n’étaient pas du temps perdu. Alors j’ai pris ma place dans le cortège qui s’est dirigé vers le château, cherchant du regard Yasen pour le rejoindre et me déplacer à ses côtés. Je suis assez rose, je me pose beaucoup de questions sur le déroulement de cette soirée, sur ma tenue que j’espère belle pour mon ami. C’est futile mais c’est tellement rare que je me permette de penser aussi simplement que cela me fait du bien.

Le pont levis est baissé aussi je découvre avec émerveillement la cour intérieure. Quand je suis venue avec Carmilla quelques jours auparavant nous n’étions pas passés par là. C’est beau mais tellement immense. Je sens le poids de la gêne de me sentir pas à ma place se porter sur mes épaules soudainement mais un sourire d'encouragement de Yasen me suffit à me rassurer. Cela va bien se passer. Certes c’est immense et majestueux mais ce soir tout le monde est là et un simple regard autour de moi me fait croiser le sourire de personnes du village que je connais. Je ne suis pas la seule peu à l’aise d’ailleurs. Je vois que deux groupes se forment pour entrer dans le château mais mon regard croise celui de [Carmilla] et de [Dementa] aussi je ne me vois pas ne pas les saluer. Je m’approche d’elles, toujours enveloppée dans ma lourde cape. « Bonjour Dementa, Carmilla. Vous êtes magnifiques. Je vous remercie pour cette invitation. » Je vous adresse un doux sourire avant de laisser la place aux autres invités. Rapidement mon regard accroche le tien, [William], aussi je t’adresse un petit sourire, toujours surprise par la façon dont tu me regardes mais contente de te voir.

Résumé:

Il  lui arrive de se montrer au château de Dracula, surtout pour le bal, qui est l'occasion de se mêler avec tout le monde, apercevoir de nouveau visages et de nouvelles formes. Les Ala se font bien rares ici, c'est que ça lui donne plus de terrain. Pas question de les effrayer, ces convives, ce soir sa forme restera celle de l'humaine, celle qu'on lui connaît et même les quelques locaux qui passent à la librairie. Se mélanger aux autres n'est pas un problème, résister à l'envie de jouer avec l'est. Mais elle le fait, elle prend sur elle, bien assez âgée pour maîtriser ses pulsions de démone et jouer avec les peurs des autres. Mains gantées pour ne pas laisser paraître sa particularité qui trahit son origine, c'est toujours vêtue de noir qu'elle se montre, de cette même élégance sombre. Il y a foule, dès l'entrée, elle croise le joli minois clair de Dementa qu'elle salue poliment, voilà un moment qu'elles ne s'étaient pas vues. « Comme chaque année, promesse que tout se passe bien. » Un sourire énigmatique, elle salue aussi Carmilla qu'elle a eu l'occasion de croiser en étant déjà venue plusieurs fois au château. Judith est la première créature mythique que l'oupyr a rencontré il y a de cela bien longtemps. «  Vous êtes ravissantes. »

Un dernier sourire avant de rentrer dans la salle, il y a foule, elle cherche Dracula du regard car c'est le premier qu'elle a connu ici et la moindre des choses serait de saluer l'hôte. Il n'est visiblement pas là et elle se demande si Lasota sera là aussi, avec un peu de chance elle ne s'ennuiera pas ce soir. Pour l'instant personne, alors elle s'avance dans la salle principale, où se mélange les odeurs. Il y a tant de choses sur lesquelles laisser son attention qu'elle ne sait pas où donner de la tête. Judith observe la décoration des lieux, l'agencement de l'événement avant de laisser traîner son regard sur quelques tenues et quelques visages. Son regard croise celui de William, dont elle sent une espèce de familiarité étrange, il n'est certainement pas qu'humain et c'est amusant, intriguant.

Résumé:

William doit bien avouer qu’il se sent observer par toutes ces femmes. Celle [Dementa] qui les accueille en premier lieu, qui l’a surpris à tenter d’entrer en douce au château, et qui connaît à présent son désir de rencontrer le conte, d’en savoir plus sur la vie agitant le château. « Bonsoir et merci pour cet accueil. » l’autre femme les accueillant, Carmilla si elle se prénome toujours ainsi, toujours aussi belle, et sans une ride, la même qu’il avait connu. « Carmilla, ma chère, vous êtes pareille, aussi splendide que dans mes souvenirs, aussi redoutablement belle. » car il savait qu’il y avait quelque chose à redouter ici, entre ces femmes.

Ce miracle impossible semble se superposer avec l’autre, la délicate jeune fille ayant les traits de son ancienne fiancée, celle qui s’est suicidée après qu’il l’ait délaissée, et renoncer à leur mariage sur un vulgaire coup de tête, parce qu’il souhaitait seulement s’amuser et ne pas s’enfermer dans un mariage. Alors qu’il l’aimait. Il l’observe avec la même culpabilité, le même cœur serré, et l’âme sur le point de vaciller. Troublé, il tente de garder tout de même le contrôle, de paraître sûr de lui, comme il l’est toujours d’ordinaire mais cela lui semble si difficile à cet instant. Pour la [Sveta] saluer, il se contenta d’une petite révérence, pensant ainsi masquer son trouble dans un mouvement.

La dernière apparition n’était pas en reste, elle avait quelque chose de sauvage et de dangereux en elle, il pouvait le sentir. Il ne la [Judith] connaissait encore, et ne l’avait vu, mais elle paraissait captivante, dangereuse, comme une aventure, un défi, qu’il fallait relever. « Madame. » la salua-t-il à son tour avant de suivre Dementa et Carmilla vers le hall.

Ce dernier était tristement vide. « Et bien quoi, on manque d’allumettes au château ? » plaisanta-t-il devant l’obscurité régnant sur les lieux bien que les ténèbres ne l’aient jamais vraiment dérangé. « Où allons-nous ? » ajouta-t-il curieux. A dire vrai, le bal pouvait bien attendre, il n’y avait semble-t-il personne ici pour l’empêcher de zieuter partout, et les ténèbres l’accueillaient, l’incitait presque. Il s’avança vers l’une des portes et la trouva close. « Le Saigneur des lieux a-t-il peur que des voleurs se cachent parmi ses invités pour fermer ainsi à clé les portes ? » interrogea-t-il avec une pointe d’insolence et de malice. Peut-Être que le vin chaud qu'il avait bu un peu plus tôt lui était monté à la tête.

Résumé:

- Veuillez pardonner mon intervention mesdames mais qu'attendons-nous pour nous rendre à la salle de réception ?

Spoiler:

Je suis les dames du château avec timidité, saluant délicatement les nouvelles personnes qui arrivent, ne les connaissant pas mais je ne suis pas surprise comme je connais peu de gens. Carmilla m’avait dit que le château serait bien plus beau paré de ses couleurs de Noel mais le couloir dans lequel on nous conduit me parait plus que froid. Toutes les torches sont éteintes mais faut dire que le vent de la tempête ne doit pas aider à garder tout cela allumé. « Désirez-vous que j’aille chercher de quoi les allumer ? » A [Dementa] et [Carmilla] Je peux tout à fait faire ça pour aider si elles ont besoin. Je me doute que les nombreux serviteurs du château doivent être en train de courir partout entre la soirée et la tempête quand je vois déjà tout ce qui a été mis en place pour que nous puissions venir jusqu’ici. Au village aussi tout le monde courrait dans tous les sens pour essayer de protéger au maximum nos demeures. J’espère que ma petite masure ira bien.

Je rentre un peu plus dans le couloir pour pouvoir me protéger du froid et permettre aux gens de faire de même. Il est hors de question de ressortir de toute façon, la tempête est bien trop présente. Je me retrouve contre toi [William] aussi je rougis légèrement et remarque la gêne que tu as de nouveau en ma présence. Décidément. Cette soirée prend une tournure étrange mais je suis sure que tout ira bien ensuite. Je me décale légèrement et ouvre une porte en m’appuyant dessus sans le faire exprès, manquant de tomber dans la pièce. « Excusez moi »  Je suis rouge de confusion et ne sais plus du tout où me mettre, remarquant rapidement que je semble avoir ouvert la porte de la bibliothèque.

Résumé des actions:

Rapidement, nous avons laissé entrer nos convives dans le hall, pour s'abriter de la tempête. Admirant la magnifique silhouette de [Judith], je lui retourne son compliment. A [Carmilla] qui me questionne, je réponds sincèrement. « Je l'ignore, Madame. Sûrement dans ses appartements pour se préparer. » Sveta, petite protégée d'Artémis, est arrivée aux bras du guérisseur, rencontré quelques mois plus tôt. Comme elle [Sveta] me salue, je répond avec un sourire ravi : « Bonsoir, mademoiselle Sveta. Yasen. J'espère que vous n'avez pris froid sur le chemin. » Le vent a soufflé tous les candélabres et les bourrasques de l'extérieur résonnent à travers la pierre dans une mélodie inquiétante. Sveta propose de nous aider à rallumer les torches mais je décline poliment. Dans une telle obscurité, une personne dotée de nyctalopie aurait de meilleures chances de nous aider. J'espère que Carmilla porte des allumettes sur elle.

Il faut rester pragmatique, faire le pied de grue dans le hall d'entrée n'est pas une option alors nous avançons doucement dans le noir. William se pique d'une petite remarque sur l'absence de lumière que je ne me permets immédiatement de réfuter. Je comprends les inquiétudes des locaux humains qui n'ont pas la capacité de s'orienter de nuit. Un bruit de poignée, celui d'une porte qui refuse de s'ouvrir, parvient à mes oreilles et l'insolence dissimulée dans la voix de l'étranger [William] retrouve un écho dans la mienne : « Je dirai qu'il a bien fait de prendre quelques précautions. Faites-moi confiance, vous ne voulez pas savoir ce qu'il y a derrière celle-ci. » Mais la voix timide d'une jeune Baba Yaga [Lada], jusque là passée relativement inaperçue, vient s'ajouter à la sienne. « La porte qui mène à l'aile de la salle de réception est fermée à clé. Nous allons devoir faire un petit détour, j'espère que cela ne vous dérange nullement ? » je demande à l'adresse de mes convives. Peut-être devrions nous rejoindre le premier étage où les couloirs seront éclairés ?  

Le bruit d'une porte qui s'ouvre cette fois, et j'entends [Sveta] s'excuser alors que de la lumière nous parvient depuis la bibliothèque. « Ne soyez pas embarrassée, ce n'est qu'une petite maladresse. Puisque c'est ouvert et éclairé, il nous sera plus simple de couper par la bibliothèque, qu'en dites- vous ? » Je m'adresse à la fois à [Carmilla] qui est l'hôtesse privilégiée et à nos convives, comme certains semblent vouloir s'égarer un peu dans les méandres du château avant le bal.

Résumé:

William se tait en constatant le sérieux dans la voix de la vampiresse. Il ne ressent l’inquiétude pas plus que la peur, il ne l’a jamais réellement ressenti, pas comme la plupart des gens la ressente du moins. L’oiseau rieur qu’il est a toujours prit les choses avec second degré, tout n’est qu’une aventure même quand tout sur votre chemin cherche à vous tuer. Il avait après tout été trainer sa carcasse jusqu’en Afrique ou encore en Australie, contrées où parfois tout voulait votre mort. Il devait admettre qu’il aimait l’ambiance château hanté qu’avait l’antique demeure à cet instant. Sans les candélabres allumés, ainsi plongé dans l’obscurité, sa forme menaçante découpant la nuit lui rappelait sa fonction première de forteresse slave, imposante, presque inquiétante. « Et bien allons-y pour la bibliothèque. » fit-il gaiement en prenant soudainement sous une curieuse impulsion le bras de Sveta. Ils n’avaient pas encore cette intimité, même s’il l’espérait, le désirait. Ils l’auraient peut-être s’il faisait l’effort. S’il percevrait. Personne jusqu’à présent n’avait résisté à ses charmes, enfin, presque personne.

En pénétrant dans la bibliothèque des feuilles s’envolent et il se retrouve face à un désordre considérable complété par l’apparition d’un fort vilain personnage à la grossièreté étonnante. Le nobliau richissime qu’il a été s’offusque d’être ainsi traité par un serviteur. Un vieillard boiteux et bossu qui plus est ! La laideur lui a toujours inspiré le plus manifeste mépris. William n’allait offrir son aide à l’homme, il n’y songea même pas. Il se contenta d’éviter d’écraser par mégarde un feuillet, il avait le plus grand respect pour la littérature comme n’importe quelle forme d’art. Au lieu de se soucier du bazar et du serviteur ronchon, il alla parcourir les rayons où manifestement manquait plusieurs volumes. « Mesdames vous avez une fort belle collection, j’en suis fort jaloux ! » Ses yeux couvraient les antiques volumes avec une gourmandise évidente. Il y avait là de quoi apaiser la dévorante curiosité qu’il avait toujours en lui.

Résumé:

Spoiler:

Je suis toujours rouge de confusion car je suis terriblement désolée pour ce que je viens de faire quand tu [WILLIAM] me prends le bras. J’en deviens encore plus rouge, surprise que tu le fasses. Nous avons eu l’occasion de nous croiser une seule fois au village et, même si j’ai compris te rappeler quelqu’un de ton passé, je n’ai jamais envisagé qu’on puisse être à ce point proche. Surtout que mon compagnon est présent… Enfin… Non il ne l’est plus... Nous avons du être séparé à un moment. J’en suis inquiète mais le fait que tu sois si proche et le regard du vieux serviteur me sortent de mes pensées. « Je suis terriblement désolée Monsieur. Je … Je vais vous aider ! » Enfin si tu veux bien me lâcher le bras quelques instants aussi je te murmure « Excusez moi Monsieur mais je dois réparer mes bêtises, c’est la moindre des choses » Et je défais délicatement mon bras pendant que tu vas observer les ouvrages.

« Excusez-moi » Je fais en m’approchant de toi [LADA], consciente que tu aides à ranger le bazar que j’ai moi-même mis. « Je suis terriblement maladroite, je vous remercie de votre aide » Je crois que nous nous sommes déjà croisés au village maintenant que je t’observe. Tu ne m’as jamais adressé la parole mais ton visage me dit quelque chose. Avec douceur je fais une pile avec les livres pour essayer de les regrouper, essayant de faire au mieux pour radoucir le vieil intendant, m’excusant de nouveau auprès de toi [CARMILLA] comme nous sommes amies mais aussi auprès de [DEMENTA]. « Où est ce que je les range ? » Je demande à [ROMAN]

Résumé des actions:

Judith ne s'était pas attendue à telle situation pour un bal. Alors que les portes se ferment sur la tempête qui fait rage à l'extérieur, elle lance une œillade aux hôtes, se demande ce que tout ceci signifie et où se trouve le propriétaire des lieux. Il l'avait habituée à bien plus classique pour un bal de Noël. Pas le choix que de suivre le mouvement, dans une nonchalance qui la caractérise, elle suit les invités dans la bibliothèque et observe Roman s'agacer par la faute commise par une petite humaine. Ce qui devient intéressant en revanche, ce sont les bruits inquiétants qui soufflent dans les toits et résonnent dans les couloirs. La peur et l'angoisse que ça amène chez certain c'est comme lui offrir un savoureux verre de vin. Et l'Ala en elle aimerait en profiter, étire un sourire tandis qu'elle feinte l'innocence en regardant ailleurs. Dementa n'a pas l'air de comprendre ce qu'il se passe, Judith elle, se dit que ça doit être la tempête qui gâche les festivités, mais pourquoi fermer à clef ?

Judith ne donne pas de coup de main, elle n'est pas venue pour ça et n'a pas de sens de la compassion ni de l'entraide. Tandis que William s'extasie devant la collection de livres, elle trouve cela fort étonnant alors qu'elle avait cru sentir quelque chose d'assez familier entre eux, une ressemblance. Judith n'éprouve rien, bien qu'elle tienne la librairie de Bran pour s'insérer discrètement parmi les humains. Ce n'est pas dans ses mœurs de lire ou d'avoir quelconque sensibilité pour les livres bien que ces derniers l'aient bien aidée à comprendre la culture humaine. Pour l'heure elle serait plus intéressée à faire la maligne, profiter de la situation et se transformer en monstre et en finir avec ces ronds de jambe. Elle résiste, par respect pour Carmilla et Dementa mais aussi par respect pour Dracula. Judith s'enfonce un peu plus dans la bibliothèque, déjà à la recherche de la porte suivante. Sans la moindre appréhension, la main sur le chêne d'une porte, prête à l'ouvrir au hasard.

Résumé:

Le bras de Sveta quitta le sien, il hésita un bref instant, puis alla jusqu’aux livres laissant les deux jeunes femmes ranger. Il ignora ostensiblement le regard courroucé de Lada. Judith en revanche, semblait comme lui, peu encline à aider le domestique à faire son travail. Ils s’échangèrent un regard, pour William plutôt amusé. Elle ne semblait cependant pas s’intéresser aux ouvrages ici, il se demanda quelle genre de femme elle était, il y avait quelque chose en elle de différent de toutes les personnes réunies ici, quelque chose de puissant sentait-il. « Madame, je crois pas avoir la joie de vous connaître. Je m’appelle William Waldegrave. Si je puis vous servir en une quelconque manière. » fit-il mi charmeur mi aimable. En vérité, il souhaitait plus que lui faire du charme, mais c’était sa manière d’être, il ne pouvait s’en empêcher.

La tâche finit, le vieil homme sembla contenté à défaut d’être heureux mais soudainement il se mit à battre des mains faisant voler les feuilles comme s’il se moquait éperdument du travail effectué deux secondes avant. William observa le spectacle amusé, retenant un éclat de rire. Sérieusement, les domestiques ici sont dérangés. pensa-t-il sans toutefois avoir l’audace ou l’impertinance de le dire à haute voix. Son regard se posa sur @Dementa puis sur @Carmilla. « Mesdames, est-il dans l’habitude de vos domestiques de défaire aussitôt leur travail après l’avoir accompli ? » Un sourcil haussé, l’hybride qui s’ignorait observa le vieillard qui pestait à leur encontre et il secoua lentement la tête. « Par pitié, ne l’aidez pas à nouveau, vous ne ferez qu’agraver son cas ou le notre, je ne sais trop. » fit-il à l’intention de Sveta mais suffisamment fort pour que tout le monde l’entende. Il suggérait donc l’utilisation de l’autorité, et celle des maîtresses des lieux.

Résumé:

Heureuse d’avoir pu aider à ranger ce que j’ai moi-même dérangé je mets tout sur la table comme demandé. Je ne fais pas attention à ceux qui n’ont pas voulu ranger, je ne suis pas comme toi, [LADA], je n’éprouve aucune colère envers les autres, je suis du genre à faire les choses parce que je trouve juste de les faire, sans demander aux autres d’être comme moi. Après tout, chacun est comme il est. Mais je suis surprise quand le vieil homme se met à remettre le désordre que j’avais mis quelques instants plus tôt. « Monsieur ? » Je ne comprends pas trop ce qui l’énerve et reste ébahie quand nous nous faisons de nouveau accuser de tout le dérangement alors que nous venions de ranger. Je te regarde, [CARMILLA], surprise de ce qui vient de se passer comme c’est un domestique que tu dois pourtant côtoyé assez souvent comme tu aimes les livres.

Je vais pour aider de nouveau quand tu me demandes de ne pas le faire [WILLIAM] aussi je rougis, prise en faute d’avoir voulu aider de nouveau, même un vieux monsieur qui n’a plus toute sa tête. Ce n’est pas sa faute après tout, nous avons aussi des pauvres âmes au village et souvent c’est juste un besoin de compagnie. Mais ne sachant quoi faire je te regarde de nouveau [CARMILLA] en réfléchissant  une solution qui pourrait aider tout le monde. Etant bien incapable de faire une remarque dure à cette personne je me contente de dire avec grande douceur. « Monsieur ? Je vais ranger de nouveau vos feuilles ne vous inquiétez pas mais serait ce possible que vous ameniez à Dame Carmilla le livre sur les contes et légendes de Valachie qu’elle désirait me prêter ? » Après tout il n’y a rien de faux dans ma phrase, Carmilla désirait vraiment me prêter des livres pour que je m’exerce et je me dis que ça attirera peut être le vieil homme ailleurs le temps que je range et qu’on puisse continuer notre chemin. Au pire il me dira non.

Résumé des actions:

Bal de Noël   L'odeur particulière de la joliette lavandière Sveta attire le nez de la Vampire. Une petite lueur de convoitise vient illuminer sa prunelle prédatrice, le temps d'une pensée gourmande. Puis, le regard de Carmilla s'apaise. Un sourire maternel vient ourler sa bouche. _ “ On ne pouvait vous oublier chère enfant. ” L'attention de la Dame est ensuite attirée par une Oupyr qui approche. Judith n'est pas une courtisane ordinaire à la Cour. Elle a toujours suscité la curiosité de Carmilla. Elle est même un peu étonnée de la voir au château ce soir. C'est une surprise heureuse. Les mondanités ont cela de bon. “ Tout comme vous Judith. Tout comme vous.” _ “ J'ignorais que vous étiez sur nos terres William.” Taquine-t-elle le charmant dandy à leurs côté. Tous deux ont une histoire qui date. C'est avec un certain plaisir que Carmilla repense à leurs conversations de boudoir. Elle incline graillement sa tête vers lui. Un rien séductrice avec lui fût-il du sexe faible. “ J'ose espérer que vous réparerez cet oubli et que nous aurons l'occasion d'échanger une prochaine nuit.” D'un pas nonchalant la Vampire accompagne les invités dans le Hall. Il est vrai qu'il y a une ambiance inhabituelle. Pourtant, elle sait que les organisateurs font correctement les choses pour ce genre d'occasions festives. Elle observe les convives s'alarmer, s'agacer, sans pour autant s'inquiéter vraiment. A la remarque de Lada elle se contente de lui sourire avec apaisement. _ “ Voyons nous allons bien comprendre les règles de ce petit jeu. Ne vous alarmez point. ” Dit encore la belle dame pour appuyer les paroles de la chère Dementa. Il n'est nulle raison de perdre son sang-froid alors que l'on se trouve en si bonne compagnie. Ces dames seront là pour protéger les frêles créatures. “ Oui. Entrons voir. ” Acquiéce-t-elle en suivant la petite troupe dans la bibliothèque. Carmilla découvre alors un Roman hagard et désemparé. Elle l'observe s'éructer avant de constater le désordre du lieu. Un léger haussement de sourcil contraste alors avec la douceur de ces traits. Voilà qui est ennuyeux alors que tant de personnes se trouvent ici invités. _ “ Eh bien Roman du calme mon bon. Reprenez-vous. Faites au mieux.” Lui ordonne-t-elle sans trop le sermonner. Il n'est pas l'heure de rudoyer le personnel. Il y a des témoins. De plus Carmilla n'est pas la plus terrible des épouses. Il y a dans le chaos quelque-chose qui séduit son esprit tourmenté. Elle adresse un sourire complaisant à William. Il va de soit que le fonds ici est riche. Il ne peut en être autrement puisqu'elle vit entre ces murs. N'est-elle pas la plus grande lectrice de leur Essaim ? Une prochaine fois, elle se promet de partager avec lui les véritables trésors de cette bibliothèques, ceux qui se trouvent, sous clefs en sécurité. _ “ Mes dames! Voyons! Ce n'est point à vous de ranger tout cela!” Gronde alors la Vampire en voyant les deux jeunettes Lada et Sveta jouer les domestiques. Elles ne sont pas ici pour cela grand Diable ! Elle s'avance vers sa protéger pour lui retirer l'ouvrage des mains. Mais la jeune fille est bien trop rapide dans son désir d'aider. Aussi Carmilla secoue tendrement la tête et la laisse faire. _ “ Je ne sais que vous dire William. Cela ne ressemble guère à Roman.” Dit la Vampire en regardant le cirque déluré du vieux Marqué. Non, cela ne ressemble pas au brave homme. Il est étrange ce soir. Tout est un peu étrange. Carmilla hausse délicatement des épaules à la question muette de Sveta. Malheureusement, elle n'en sait pas plus qu'eux sur ce qui se passe. Devant l'air farouche du mortel, l'Oupyr s'avance dans l'intention de calmer les choses. Elle cherche le regard du serviteur et lui adresse un doux sourire de reconnaissance. Il est inutile de le braquer lui qui se sent d'ors et déjà si dépassé par les événements. _ “ Ce n'est rien Roman. Merci pour tout. Retourner à votre rangement. Je m'occupe de trouver le livre pour notre invitée. Sveta ? Venez. ” Sans plus attendre Carmilla soustrait la mortelle au regard courroucé du vieux monsieur. Elle lui prend le bras et tranquille l'amène dans les rayonnages pour retrouver le recueil dont il est question. Passant non loin de Judith elle lui adresse un sourire aimable. Elle sait l’appétence de la Vampire pour la connaissance. Elle l'encourage donc d'une voix douce à profiter de ce qui est sous leurs yeux : “ Empruntez ce qui vous plaira ! ” Avant qu'elles ne disparaissent de leurs vues, elle lance coquine au charmant William _ “ Vous aussi chéri! ”

( Pando )

Résumé: