Zlata est née il y a longtemps. Elle ne se souvient plus de toute sa vie, trop longue, où les souvenirs s’emmêlent comme ses cheveux d’or dans le cours d’eau. Elle sait qu’elle fut contrainte au mariage par un Mortel lors de ses jeunes années. Il lui avait passé la croix autour de cou, et pendant six mois elle fût sienne. Elle ne parle jamais de cette période, où elle fut soumise à un homme. Mais comme toute Vila, une fois l’hiver venu, elle se libéra et retourna auprès de siens. Pendant longtemps, Zlata vouera aux hommes une haine féroce et elle ne s’éloignera plus jamais d’un point d’eau. Elle les envoûtera pour le jeu, les mènera à leur perte par vengeance. C’est plus tard qu’elle s’adoucira, grâce à une jeune femme à la chevelure d’ébène. Tombée amoureuse d’une Humaine est rare chez les Vilas, mais Zlata ne résistera pas à sa maîtresse, elle l’aimera pendant quelques années, revenant sur la rive où elles se sont rencontrées pour savourer de rares moments avec sa bien-aimée… Puis un jour cette dernière disparaîtra. Zlata ne saura jamais ce qu’elle est devenue.  Cette rencontre marquera la fin de sa rancœur envers l’Humanité, elle reprend ses séductions mais plus apaisée et volage, cherchant homme et femme indifféremment. Pourtant, Zlata se montre toujours plus tendre et amoureuse avec une femme, et plus dominatrice avec un homme.

Zlata devient la Reine des Vilas bien avant le roman de Bram Stocker et le pacte. Elle remplaça leur ancienne souveraine, quand cette dernière péri sous les armes des chasseurs. Elle était alors la plus vieille des Vilas présente, elle acceptera la couronne sachant le poids qu’elle représentait. Zlata se voit comme une reine-mère, maternelle avec son peuple, présente et autoritaire au besoin. Amie avec Jij, elle aime à passer du temps avec eux, sachant que leur contact doit être limité pour leur survie, mais qu’elle peut les apaiser. Elle a noué une relation particulière avec l’un d’eux, qui l’a menée à s’allier avec eux et à accepter de s’ouvrir vers l’extérieur. Aussi quand Dracula se présenta à elle en suivant sa voix mélodieuse qui résonna dans les forêts pour envoûter les âmes mortelles, elle accepta de l’écouter. Elle déteste certes l’Humanité pour ce qu’ils font aux Mythes et au Vilas, mais elle se doit de protéger les siens. C’est pour cela qu’elle signera le pacte et l’imposera, gardant un contact politique avec le Saigneur de la Valachie.

Vuk est vieux, très vieux probablement même plus que Dracula et Zlata. Il ne se souvient pas de sa naissance, ni depuis combien de temps il erre sur terre. Il sait juste qu’il est ancré à cette terre, à cette forêt, qu’elle l’a toujours abritée. Il a toujours vécu ici. Il a toujours été l’esprit de la forêt, son protecteur le plus acharné. Il a joué avec l’âme d’innombrables Humains. Il a séduit un nombre incalculable de jeunes filles, les déshonorant parfois. Combien d’enfant hybride a-t-il eu ? Il n’en a aucune idée, car il ne s’est jamais soucié d’eux. Vuk est aussi un guerrier. Et des guerres, en Valachie, il y en a eu. Ce qu’il peut détester tous ces fanatiques religieux voulant imposer leur foi. Des mauvais tours aux Ottomans, il en a joué, perdant leurs troupes armées dans ses bois avec délices, les tuant de ses propres mains. Vuk ne respecte que la forêt. Et quiconque y entre doit se plier aux règles s’appliquant à elle et au Liéchi depuis la nuit des temps. On raconte que c’est lors des guerres avec les Turcs, à l’époque où Dracula est revenu défendre ses terres ancestrales, qu’il est devenu roi des Liéchis. Le précédent est mort sous les armes des envahisseurs. Vuk n’eut aucune pitié pour eux, et il gagna sa réputation de violence à l’état brut et d’impulsif.

Et la vie a continué jusqu’au pacte rythmé par les saisons et les jeux du Roi Liéchi, capable de rassembler son peuple pour la guerre. Vuk a signé le pacte parce que les autres mythes, les Vilas et les Jijs ses frères élémentaires, l’ont signé. Il s’est plié à ce qui était écrit promettant de ne plus séduire de jeunes paysannes nées ici. Pourtant il a fauté une fois, avec une jeune fille fraîche à la chevelure ténébreuse, Mila. Il l’a séduite sans grande peine. De cette union est né un dernier Hybride, un fils, dont Vuk n’avait cure à l’origine. Si ce n’est qu’elle est têtue Mila, et qu’elle est revenue exigeante et forte face au roi Liéchi. Il l’a privée de mariage et de la protection d’un époux, il lui devait bien quelque chose en échange. On dit qu’elle est sa plus grande faiblesse. On raconte qu’ils sont toujours amants et qu’ils se retrouvent en forêt. En cadeau, il lui aurait offert la connaissance des plantes médicinales et des poisons.

Comme tous les Mythes, Ognjen est très vieux et ne peut se souvenir de toute sa vie. Mais il garde en mémoire quelques faits qui l’ont marqué. Il a toujours été curieux des Mortels. Mais jeune, il ne pouvait les approcher sans risquer de le consumer avec son feu interne. Puis il a rencontré une Humaine, une jolie rousse dont il est tombé éperdument amoureux. Il a donc voulu contrôler son feu et il a travaillé sur cela pendant presque trois ans. Une fois qu’il a pu contrôler son feu pour avoir une apparence humaine normale, il a fait sa cour à la demoiselle non mariée mais promise. Et elle a cédé à ses avances. Seulement, encore instable, Ognjen n’a pu contenir son feu interne. Et ce fût le drame. Il perdit par sa faute son tendre amour par sa faute. On raconte qu’il a fui loin emportant dans une urne les cendres de sa douce et tendre. Il aurait rejoint une source chaude, inhabité pour y demeurer et faire son deuil. Mais la douleur ne l’a point quitté.

Alors Ognjen décida de se laisser mourir d’une certaine manière. Il approcha d’une rivière et hésita un instant à y plonger. L’eau froide aurait éteint son feu interne et sa douleur lancinante. Seulement, son hésitation permit à une Vila, Zlata de venir à lui. Avec patience la Vila apaisa la douleur du Jij, et l’aida à faire son deuil. Elle promit d’emmener l’urne contenant les cendre de sa bien-aimée dans le palais de Vilas pour qu’elles ressentent en sécurité. Peu à peu une amitié solide se noua entre les deux mythes. Et les siècles ont passé. Sa vie morne et terne aurait pu le rester. Aujourd’hui, il peut réellement prendre forme humaine pendant quelques heures. Mais c’est sous sa forme de Mythe, qu’une jeune archéologue le rencontra. Il l’effraya par accident, présentant un corps de feu pur. Pourtant elle l’intrigue. Elle est restée en Valachie après tout. Et il cherche à lui prouver qu’il n’est pas dangereux, qu’ils peuvent être au minimum ami.

Snežana est le fruit d’une relation hors mariage entre sa mère, belle jeune femme blonde d’une vingtaine d’année et un Liéchi. Son père épousera sa mère en connaissance de cause pour préserver son honneur. Il accueillera et élèvera Snežana comme sa propre fille. Gamine intelligente, elle prend très tôt la forme d’un louveteau blanc et elle apprend tout aussi vite à lire. On l’a dit plus intelligente que la moyenne, certains touristes la surnomment surdouée. Mais Snežana n’a que faire de son savoir, de son aptitude à lire couramment avant l’âge de 5 ans. Tout ce qui l’attire est la forêt. Et ce sera le cas jusqu’au jour où sa mère tombera de nouveau enceinte. Ce petit frère, qui aura pour père l’homme qui l’élève, elle est curieuse de le connaître. Et même la mort de sa mère quelques jours après l’accouchement ne changera jamais l’amour fusionnel et inconditionnel de la fillette pour son cadet. C’est elle qui lui trouve son prénom. Et s’ils n’ont plus de mère, alors Snežana veillera comme une louve sur son louveteau sur son cadet, n’hésitant pas à en venir aux mains avec les autres enfants à l’école.

Fusionnels à l’extrême, Snežana attire son frère dans la forêt, lui enseigne son savoir inné au mieux. Toujours ensemble, elle ira jusqu’à livrer un Touriste solitaire et dangereux aux Mythes pour protéger  Miłosz. L’homme n’aurait pas dû voir le garçonnet utiliser son don. Et elle n’hésitera guère à changer de forme, attaquant l’étranger pour protéger son cadet, le poussant entre les griffes des Liéchis transformés en loups. Snežana n’a aucun remord d’être responsable de la mort de cet Humain, et cela même si elle n’avait que 15 ans à l’époque. Quelques années plus tard, la mort de son père rendra  Snežana encore plus fusionnelle avec son frère, s’enfermant dans une relation étrange aux yeux des autres et refusant tout autre lien. Elle n’hésite pas à chasser assez rudement ceux asseyant de s’interposer.  Snežana n’a qu’une obsession, elle doit trouver comment permettre à Miłosz de vivre aussi vieux qu’elle. Elle ne fait sa quête personnelle, redoutant le jour où il fera plus vieux qu’elle ou pire qu’il mourra. C’est pour cela qu’elle joue au guide avec les Touristes qu’elle n’hésite pas à livrer aux Mythes dans l’espoir d’obtenir leur aide. Ironique et avec un humour bien à elle, depuis que quelqu’un l’a comparée au Petit Chaperon Rouge des contes, elle se vête d’une cape rouge pour errer en forêt, sachant que le Loup est tapi en elle.

Note pour le joueur : la relation n’est pas incestueuse. Ils sont juste tellement fusionnels que certaines rumeurs le disent. Sauf si vous en décidez autrement, et pensez que la rumeur est vraie

Vassili est né dans la Russie des Tsars, quelques décennies avant la révolution d’Octobre. Son père est un Jij, qu’il n’a pas connu et sa mère une jeune femme de la petite noblesse russe. Elle a élevé son fils, mentant à son époux ouvertement quant au père de l’enfant. Elle n’avouera jamais avoir eu un amant, mais ne s’étonnera guère des dons précoces avec le feu de Vassili. Elle sait ce qu’il est et elle tentera au mieux de le préparer à ses capacités, à sa longévité. Vassili grandit surtout dans les jupons maternels, ne voyant que très rarement son père adoptif qui vit et travaille à Moscou, quand eux demeurent dans le domaine familial en campagne. La curiosité a toujours poussé Vassili, enfant puis adolescent, à observer les autres sans oser les approcher, étrangement timide. Il s’est amouraché d’une jeune fille du peuple à 15 ans, mais cela finira mal à cause de son père. Puis ce sera la Grande Guerre, qui envoie son paternel au front. Sa mère fait de son mieux pour le conserver loin du front, mais il n’échappe pas à quelques mois de service en 1917. Du moins avant que la Russie impériale ne s’embrasse et que le Tsar ne soit renversé.

Déserteur de l’armée, Vassili reviendra au domaine familial pour emmener sa mère loin de la Russie en proie à la Révolution. Ils erreront par les chemins de fortune, gagnant la Roumanie plutôt que la France comme la majorité des Russes blancs. Ce sera le hasard qui les mènera à Bran, contrée protégée du reste du monde où les Mythes ont un pacte avec les Humains. C’est sur les terres de Dracula que Vassili trouvera l’apaisement de l’âme et commencera à appréhender sa place. Il n’est pas seul. Ici, il n’est pas un monstre à cacher. Très vite, il apprendra le métier de la forge avec le vieux forgeron, qui n’a pas d’héritier. À sa mort, il reprendra la forge perpétuant le travail du fer et faisant preuve d’une technique et d’art impressionnant. Vassili vit depuis un siècle à Bran. Aujourd’hui il se sent plus Roumain que Russe, et refuse de partir. Pour autant, il ne prend pas parti non plus, préférant rester un solitaire. Il cherche à entrer en contact avec les Jij, pour se rapprocher de son peuple tout en ne pouvant se détacher de la société humaine. Tiraillé, c’est une Sensible Jij qui relance le dilemme en lui, qui désire tant trouver sa place en ce monde.

Miłosz n’a pas connu sa mère, morte en couche. La famille s’est toujours résumée à son père et à sa sœur aînée Snežana. Cinq années les séparent, pourtant ce sera sa grande sœur qui choisira son prénom, faute d’avoir encore une mère pour le faire. Elle use de la symbolique du mot slave Miłosz, qui signifie amour. Car son cadet, elle l’a attendu et elle l’aime plus que tout. Ils sont d’ailleurs inséparables, elle l’entraîne en forêt avec elle, veille sur lui et le protège à l’école au besoin. Miłosz a eu une enfance relativement heureuse, intelligent il aimait beaucoup lire les livres présents dans la classe. Leur vieil instituteur lui en prêté pour rentrer. Il a aussi un don pour le dessin. Parce que sa sœur est hybride et le sait, il n’aura aucun mal à savoir qu’il est un Sensible avec un don pour l’eau. De par son père, il descend d’une Vila ce qui lui offre l’aquakinésie en capacité magique. Curieux, il apprend tout ce que  Snežana connaît sur la forêt, apprenant à s’y sentir chez lui, toujours attiré par les rivières et lacs. Leur lien se ressert de plus en plus, excluant d’autres personnes.

L’année de ses dix ans, il comprend à quel point son aînée est protectrice et jusqu’où elle est prête à aller pour lui. Pris entrain d’user de sa capacité magique par un Touriste peu scrupuleux qui l’a filmé, Miłosz voit sa sœur se métamorphoser en louve blanche pour attaquer l’Humain, le blesser et l’offrir aux Liéchis qui l’élimine. Après cela, Snežana sera encore plus protectrice et fusionnelle avec lui. Il frôle les 13 ans quand leur père décède et il se retrouve à vivre seul avec sa sœur sous sa tutelle. Leur lien se ressert. C’est le vieil instituteur qui quand il sera adulte le préparera à prendre sa suite, sachant son côté patient et pédagogue avec les plus jeunes. Ici pas besoin d’aller à l’université pour devenir enseignant.  Snežana suivra son chemin, l’invitant néanmoins à jouer parfois les guides forestiers pour les touristes. Miłosz connaît l’obsession et la peur de sa sœur face à sa mortalité plus grande que la sienne. Et il l’accepte, sachant qu’il ne pourrait vivre sans elle non plus. Leur relation est totale et fusionnelle. Ils sont inséparables depuis toujours, partageant tout. Et même si cela l’empêche de s’ouvrir aux autres, Miłosz ne le vit pas mal.

Note pour le joueur : la relation n’est pas forcément incestueuse. Ils sont juste tellement fusionnels que certaines rumeurs le disent. Sauf si vous en décidez autrement, et pensez que la rumeur est vraie

Katharina est née à Vienne, d’une mère autrichienne et d’un père roumain. Personne ne savait que dans ses ancêtres il y avait un Mythe, un Jij. Aussi quand les premières manifestations de sa capacité de Sensible eurent lieu, ce fût la consternation. D’abord, ses parents ont cru à des hasards. En effet comment une fillette aurait pu contrôler le feu, même si la petite était fascinée par l’élément et le feu ouvert du salon ? Les années passant, Katharina a compris qu’elle avait un don, et elle a voulu le développer. Ce fût le début des accidents en chaîne, parce qu’elle ne se contrôlait pas. Elle a mis le feu à plusieurs objets, souvent sous l’effet de ses émotions trop fortes et incontrôlables. Mais ce fût à l’adolescence que tout s’enchaînait très vite. Isolée, incomprise, elle a dû subir plusieurs thérapies pour pyromanie. Le summum fût atteint quand elle a mis feu à un adolescent de son âge, qui l’avait agressé. Elle a alors passé quatre longues années dans un centre pour jeunes délinquants, subissant de nouvelles sessions de thérapie psychiatrique pour soigner sa folie. Mais elle se sait non folle.

En sortant à dix-huit ans, elle choisit de découvrir sa vraie nature. Elle sait que son don est toujours là et que pour le contrôler, pour ne pas être un danger, elle doit en trouver l’origine et le comprendre. Alors elle fait des petits boulots, elle voyage. Elle change de ville, de pays régulièrement sans quitter la région slave. Elle cherche sur Internet, dans les livres sur les mythes et légendes locales. Elle ne s’attache à personne, parce que tout le monde la voit comme dangereuse et folle. Et puis un jour elle lit Bram Stocker. Et comme beaucoup de touristes, elle se dit que peut-être la vérité est là-bas. En tout cas, si ce n’est pas amour et fanatisme, c’est par désir de comprendre ce qu’elle est qu’elle débarque à Bran. Et le hasard sera de son côté, quand elle croisera un autre Sensible, qui lui contrôle l’eau, et semble savoir ce qu’il est. Au final, Katharina vit ici depuis cinq ans. Elle cherche toujours à mieux se contrôler, mieux gérer sa pyrokinésie. Elle essaie aussi de se rapprocher de l’autre Sensible, mais il y a sa sœur aînée Hybride qui fait barrage. Et la belle brune joue avec leurs nerfs. Si elle reste, bien qu’elle soit encore par moment vu encore comme une étrangère, c’est qu’ici elle n’est pas jugée folle pour sa capacité spéciale. Ici, elle a sa place.

Mila est née à Bran, fille unique d’un couple vieillissant qui n’espérait plus trop d’enfant avant de demander l’aide d’une Baba Yaga. Elle a grandi dans la maison familiale, en bordure du village et à l’orée de la forêt. Les bois ont toujours été son terrain de jeu. Très jeune elle accompagnait sa mère à la cueillette des plantes médicinales dans les sous-bois. Dès le plus jeune âge, ses parents lui ont enseigné l’art ancestral des Guérisseurs selon la médecine naturelle et les pratiques millénaires locales. Mila avait son avenir tracé : elle serait guérisseuse comme sa mère et sa grand-mère et toutes les femmes de sa famille côté maternel avant elle. Elle a donc très vite assimilé l’ancienne foi et les pratiques, mémorisant et notant dans un carnet tout ce qu’il y a à savoir, dessinant les plantes ou les faisant sécher pour se faire un herbier. Elle aurait pu se marier à 18 ans comme toutes les jeunes filles du village, elle était plutôt jolie. Pourtant à 16 ans, elle rencontra le Roi des Liéchis lors d’une cueillette solitaire en forêt où elle s’était enfoncé trop profondément au cœur des sous-bois. Cette rencontre sera suivie de quelques autres. Et c’est de cette relation improbable que naîtra Yasen, son fils unique.

Devenue non mariable, sans être une honte vu que son fils est un Hybride, elle vivra seule sans jamais porter aucune honte. Son fils est devenu le centre de sa vie et de son amour inconditionnel. Elle lui enseignera son art et tout ce qu’il faut savoir, allant jusqu’à le présenter à son père Liéchi. Bien sur les Mythes n’élève jamais leur enfant, mais Mila a cette volonté qui la fera trouver son ancien amant. On raconte qu’elle entretient toujours une relation amoureuse avec lui. Les années passant, Mila remplacera ses parents comme guérisseuse locale, devenant le médecin du village sans avoir fait d’étude universitaire. Elle continue de transmettre son savoir à son fils unique. Pour les touristes, elle est étrange, cette mère célibataire, déshonorée à l’adolescence, pratiquant une étrange médecine. Pour les locaux, elle est la seule capable de les sauver. Et elle en a soigné des Mythes, Hybrides et Mortels.

Ingrid est née en Suède, à Stockholm la capitale. C’est une pure citadine qui a eut une enfance dorée et heureuse. Fille unique, elle n’a jamais manqué de rien dans son jeune âge. Ses parents lui ont tout offert, même l’opportunité de faire des cours en art et de pratiquer un sport. Adolescente, elle choisira finalement le tir à l’arc comme discipline ainsi que le self-defense. Intelligente, elle a toujours manifesté un intérêt pour l’Histoire, se passionnant pour les fouilles archéologiques légendaires comme celle du tombeau de Toutankhamon. C’est ce qui a guidé son choix d’étude : d’abord l’Histoire puis une spécialisation en archéologie. Ingrid a toujours aimé son job. Il est passionnant et lui permet de voyager à travers le monde, de découvrir d’antiques civilisations. Après avoir lu le roman de Bram Stoker, elle se passionnera pour l’histoire très riche de la Roumanie et plus spécialement de la Valachie. Sans financement, sur un coup de tête et seule, elle part en Valachie près du village de Bran où se trouve le château du comte Dracula pour des fouilles archéologiques en forêt.

C’est lors de ses recherches, seule, en forêt qu’elle rencontrera son premier mythe. Un Jij, un élémentaire de feu dont la silhouette enflammée l’effrayera d’autant plus quand il prendra apparence humaine. Et Ingrid fuira droit devant elle, se perdant dans les bois et ne devant sa survie qu’un Hybride garou qui l’a ramenée au village et lui a tout expliqué, lui enseignant le respect des Mythes non dangereux pour les Mortels. Il lui faudra du temps pour comprendre qu’au-delà de ce qu’elle connaît, de ce que al sciences explique, il existe d’autres créatures des Mythes, des Hybrides et des Sensibles liés à al magie. Ingrid fera alors le choix de demeurer en Valachie, de s’intégrer au village et de protéger ce patrimoine unique. Elle reste convaincue que si l’Humanité devait savoir, elle exploiterait les Créatures surnaturelles ou les condamnerait. L’Histoire l’a déjà démontré. Alors elle s’investit dans la sauvegarde locale et le Pacte avec ses petits moyens de scientifique.

Chaoxiang Liu est né en Chine, mais il ne garde aucun souvenir de son pays natal. Il a grandi en Angleterre, où ses parents s’étaient expatriés pour fuir le régime communiste et dictatorial de la Chine. Il connaît bien peu de choses de son pays d’origine, même s’il parle couramment le Mandarin. Il a aussi conservé les recherches de ses grands-parents sur leurs ancêtres prouvant qu’ils étaient liés aux empereurs et vivaient à la cité interdite. Enfant, sa mère lui contait ces vieux mythes dont celui d’une ancêtre chassée pour sa beauté par l’impératrice. Chaoxiang a toujours été fasciné par le passé. Alors une fois le lycée fini, il a décidé de faire des études en Histoire puis en cinématographie. Son but a toujours été de transmettre le passé, et le meilleur moyen à cette époque moderne reste l’audio-visuel. Cette passion pour les documentaires lui vient aussi de l’enfance. Il a toujours envié ces hommes et ces femmes pouvant vivre leur passion et voyager dans des contrées marquées par le passé, où il y a des ruines à visiter. Intelligent, il a réussi brillamment ses études et il n’eut aucun mal avec ses deux diplômes à se trouver un job.

Pendant quelques années, il va parcourir le monde selon les commandes de sa société de production. Cela va lui permettre de découvrir le monde, les sites historiques et d’autres peuplades. Chaoxiang est sociable et s’adapte très vite à une nouvelle situation. Il a noué des liens étroits avec des peuplades locales. Maintenant, qu’il a reçu deux prix pour ses films documentaires, que son nom est connu et reconnu comme une valeur sure dans le métier, il peut choisir ses projets. Et il se lance alors dans une recherche filiale et personnel. Il n’a jamais oublié cette ancêtre chassée de la Cité Interdite. On raconte qu’elle est venue en Valachie. Alors il choisit le fameux Comte Dracula comme thème de son futur film pour obtenir le financement. Et le voilà donc débarqué à Bran, où il croise la route une nuit d’une Chinoise aux traits familiers, qui lui rappelle sa mère. Chaoxiang prend son temps pour trouver des réponses aux diverses questions, pour s’imprégner du climat local et choisir l’angle d’approche de son documentaire. Il n’a nullement conscience de ce qui l’entoure, et n’est pas prompt à croire que les Mythes sont réels.