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 Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla

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Alucard
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Alucard
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MessageSujet: Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla   Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla EmptyMar 7 Jan - 22:07



Cela fait une dizaine de nuits qu'Alucard n'a pas mis les pieds au château et bien qu'il n'ai pas caché l'endroit où il vit dans le village de Bran personne n'est venu frapper à la porte de ce qui devient, jour après jour, son second refuge. Si le roi ne s'étonne pas de l'absence d'un de ses plus loyaux boyards qu'a-t-il à espérer de son père? Cela fait trop longtemps qu'ils se contentent de se croiser ça et là, s'apercevant plus qu'autre chose, s'échangeant des salutations du bout des lèvres lorsqu'ils y pensent. Alors Alucard se conforte dans son rôle de boyard et n'attend plus de rapprochement, juste des ordres et des injonctions. Le pacte de Dracula dure dans le temps et ce, contre tous les avis contraires des oiseaux de mauvais augure qui en avait prédit l'effondrement. Il devrait s'en réjouir, s'en enorgueillir mais il n'y parvient plus. Tout a un goût et une couleur de cendre.

Les tunnels font partie du château. Subterfuge idéal pour permettre aux créatures qui logent chez le Saigneur de se rendre au village sans avoir à souffrir du soleil ou de la curiosité des habitants. C'est un secret bien gardé et préservé de la plupart des oreilles indiscrètes. Lorsque Alucard s'y engage, c'est en automate. Il en connaît les moindres coins et recoins, la plus petite anfractuosité, le dénivelé le plus subtil. Dans cette presque pénombre, ses yeux de dhampir lui permettent d'y voir comme en plein jour et depuis qu'il sait marcher, il s'est aventuré dans ces boyaux sombres allant là où aucun bipède adulte normalement constitué ne songerait pas à aller. Combien de fois a-t-il arpenté ces tunnels par le passé en veillant à ce qu'aucun intrus ne s'y trouve? Seul ou à la tête d'une petite escouade, le Prince y a traqué les indésirables, débusqué les faux amis, écrasé des embryons de complots. Marchant silencieusement, son regard pâle aux pupilles entièrement dilatées se pose sur un duo chuchotant, avançant cote à côte, en sens inverse. Amis ou ennemis, invités du moment ou indésirables, qui ils sont et ce qu'ils font là ne le regarde pas. Il fut une époque où il aurait fait de zème, où il aurait contrôlé les identités avec une rigidité digne d'un Tepes. Mais Alucard ne vient pas en tant que boyard au château ce soir. Ni même en tant que fils de qui que ce soit. C'est pour Carmilla qu'il est là; et en pensant à l'oupyr qui est devenue ce qui se rapproche le plus d'une mère aux yeux du dhampir un faible sourire se dessine sur ses lèvres pâles.

La fin des tunnels marque le début des sous-terrains du château. Alucard aurait aimé qu'à cet endroit on trouve une crypte dans laquelle il pourrait se recueillir en la mémoire de sa mère. Mais une crypte pour y mettre quoi? L'Eglise ne leur a même pas laissé un cadavre à ensevelir. La colère afflue, formidable vague bouillonnante qui ne demande qu'à s'abattre sur une cible. Le monstre muselé par la discipline du dhampir s'agite, prêt à jaillir à la moindre faiblesse. Dans ses rêves de sang, Alucard devient tout ce que contre il lutte et qu'il a promis de ne jamais devenir...un monstre assoiffé de vies humaines, qui ne s'arrête jamais. Insatiable. Enragé. Tout serait tellement plus facile, plus simple, s'il laissait la Bête prendre le contrôle.
Les pas du dhampir s'arrêtent. Les yeux clos, Alucard prend une profonde inspiration qu'il expire de manière presque vibrante, la rage au bord des lèvres. Lentement, il secoue la tête avant d'ouvrir la porte et de pénétrer dans le château à proprement parler.
Son ouïe plus développée que la normale permet à Alucard de se déplacer dans les couloirs du château sans croiser âme qui vive. Au moindre chuchotement, au plus petit éclat de parole, il change d'itinéraire, s'engage dans un nouveau corridor ou prend une porte dérobée. Il évite soigneusement les résidents actuels du château, notant avec dépit mais non sans une pointe d'orgueil que ce n'est pas si difficile de se faufiler en ces lieux à condition de les connaître. Il s'attarde quelques secondes devant la porte de ce qui est toujours ses quartiers, l'envie d'y entrer l'effleurant tandis qu'il tend la main vers le bois du bâti, sculpté de têtes de dragons. C'est le poing serré que son bras se relâche et pend le long de son corps. Il n'est pas venu ici pour se replonger dans les souvenirs et les fantômes. D'un pas plus rapide, il avale les derniers mètres qui le séparent de l'aile des quartiers des épouses et ce n'est que devant ceux de Carmilla qu'il s'arrête enfin. Deux coups, un coup, deux coups. C'est ainsi qu'il a pris l'habitude d'annoncer sa venue avant d'ouvrir la porte et de se faufiler dans les appartements de l'oupyr.

Des accords d'une nocturne de Chopin s'égrène dans le boudoir de l'épouse de son père. La main qui fait jouer les notes est légère, son toucher délicat sublimant la douceur autant que l'amertume du morceau. Mina aurait grandement apprécié et lui aurait fait remarqué que c'est cela qu'elle attendait de lui quand elle lui donnait des leçons de musique. Alucard s'avance dans les appartement de Carmilla jusqu'à voir la pianiste dans la semie-obscurité. Immobile et silencieux, il attend religieusement que les dernières notes meurent pour révéler sa présence, bien qu'il sache qu'elle l'a senti avant même qu'il ne parvienne ici. Quelques applaudissements feutrés, martelés doucement du bout des doigts et Alucard rejoint Carmilla en quelques enjambées. L'entourant de ses bras, il pousse un soupir en posant la tête sur l'épaule de l'oupyr, comme le ferait un enfant, les yeux clos.
Ca faisait longtemps, je sais. Pardon. murmure-t-il, sincère, en évoquant à demi-mots son absence durant ces derniers jours.

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Carmilla
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MessageSujet: Re: Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla   Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla EmptyMer 8 Jan - 13:14


Mélancolies Nocturnes  


Quant bien même les menaces s’amoncellent aux frontières, Bran est le refuge des Immortels. Au château de Dracula, il n’est pas de silence, ou de paix profonde, possible. Siège d’une cour qui complote et s’amuse sans cesse, il vibre. Sans fin. C’est un tourbillon de festivités, qui trouve son apogée, pendants les nuits les plus longues de l’hiver. Une exaltation dont beaucoup se repaître. C’est ce qui les maintient dans la vie.
Carmilla y participe de loin en loin. Le monde, le bruit, les complots l'amusent. On la retrouve au coeur d’un petit salon à sourire et chanter. Elle taquine les courtisanes et condamnent les courtisans par ses petites piques. Mais, cette énergie s’épuise de plus en plus vite. Sa présence mondaine ne dure qu’un temps. Puis, le voile de la mélancolie nocturne vient lentement, sournoisement, l'emmailloter. Il est doux et soyeux pour son coeur malade. Elle s’efface et disparaît pendant plusieures nuits. Son absence est parfois commentée, mais le fidèle reste au bord des lèvres rouges.

Ces retraites se font le plus souvent aux appartements. Même lors de ces chutes l’Oupyr désir rester auprès de son roi. Elle s’enferme dans son modeste sanctuaire de pierres grises. Livres, poésies, musiques, viennent lui offrir un réconfort fugace. Il arrive qu’elle veille jusqu’aux premières lueurs de l’aurore, en s'abimant l’esprit à lire des vers de Rimbaud.
Les domestiques angoissent en silence à la voir repousser le repos. Ils ne peuvent rien y faire. Ces sombres cycles sont impossibles à arrêter. Carmilla rejette leur inquiétude avec brusquerie et parfois méchanceté. Même Vladimir peut peiner à adoucir le vague à l’âme de son épouse. La patience et l’amour sont les seuls remèdes.

Depuis la nuit naissante, elle est assise au piano. Ses cheveux corbeaux ne sont plus coiffés. Ils reposent sur ses épaules et cachent son visage. La robe n’a pas de dentelle ou de pierreries royales. C’est une simple robe de velour. Elle est aussi noir que l’abysse. Cette sobriété donne à Carmilla la splendeur d’une nonne. Une noble recluse.
Les pièces de marbres dansent sous ses doigts. La mélancolie de Frédéric escorte ses peines amoureuses, ses deuils, ses pleurs sans larmes. C’est un être profondément romantique que cette vampire. Elle ne peut exister sans flamme. Par deux fois, la domestique est entrée pour échanger le verre de sang frais pour un autre, dans l’espoir de le voir vide. La dame ne s'alimente pas ou peu quand c’est comme ça. Elle s'affaiblit petit à petit.  

Transportée par la mélodie, la belle entend des coups à sa porte, sans les écouter. Pourtant, quelque part en elle, une pièce retrouve sa place. Son être sait, lui, qu’Alucard est de retour. Les griffes du Chagrin se desserrent. Carmilla joue autant pour elle que pour lui. C’est une déclaration d’amour. La musique en est magnifiée.
Une fois le silence dans la pièce c’est un calme moins lourd. Les yeux de la Vampire, enflammés par la passion musicale, s’adoucissent. Elle se tourne vers le jeune homme. Il lui fait l’effet d’un doux rayon de chaleur. Gracile, elle lui ouvre ses bras. Ils viennent se refermer avec une délicatesse pleine de tendresse. Le coeur de Carmilla se sent alors plus léger.

_ “ Où étais-tu ? ” Murmure-t-elle plus soulagée que fâchée.

Elle s’est inquiétée pour lui. Elle s’inquiète toujours, comme une mère. Doucement, elle caresse les cheveux cendrés du garçon. Le battement tranquille de son cœur la réconforte. Elle inspire son parfum. Il sent le monde extérieur. Voilà des nuits que Le Fanu n’a pas quitté cet endroit. Elle sent la tête qui lui en tourne un peu.

Tu m’as manqué. ” Ils sont sincères l’un envers l’autre. Il n’est pas de secret qu’Alucard est un trésor pour l’Oupyr. Elle est toujours moins bien quand il n’est pas là. Ce n’est pas volontaire de la part de l’un ou de l’autre. C’est ainsi fait. Carmilla s’écarte et caresse affectueusement la joue tendre de ce protégé. Elle le regarde. Sous la mélancolie se devine sa fine intelligence féminine. “ As-tu mangé ? Tu as l’air fatigué.  ” Un sourire maternel éclaire le visage sombre de l’Oupyr. “ Dis-moi ce qui te ferait plaisir ? ” Lui demande-t-elle de sa voix douce.


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MessageSujet: Re: Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla   Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla EmptyMer 8 Jan - 19:36



Tout devient si doux, si calme auprès de Carmilla. Il y a encore quelques minutes, la colère et la nostalgie habitaient Alucard, la vanité et le dépit l'avaient effleuré et la vision de l'oupyr avait tout balayé. Sa seule présence, son aura apaisante sont capables de tempérer les tourments les plus lancinants. Pour ceux qui parviennent à trouver Carmilla, une atmosphère délicate et fragile se tisse autour d'elle, le temps paraît n'y avoir aucune emprise et aucun poids. De toutes les épouses immortelles de son père, elle a toujours été sa préférée, la plus compréhensive, celle qu'on ne peut qu'admirer et aimer. Mina avait la même élégance feutrée, la même grâce qui ne nécessite aucun artifice pour être sublime, une manière similaire de s'imposer d'un haussement de sourcil ou d'un geste infime de la main. Toutes les deux portaient sur Alucard un regard plein de bienveillance, ne refusant jamais les besoins de sécurité que le dhampire a de tous temps éprouvés. Si Mina est sa mère humaine, Carmilla est sa mère nocturne.

Où était-il passé, lui demande-t-elle sans une once de colère ou d'animosité avec juste ce subtil soulagement maternel dans la voix. Alucard a beau avoir la sensation d'être étranger aux deux mondes qui l'ont vu naître et exister, aux côtés de Carmilla, il sent qu'il peut être cette créature hybride. Pas besoin de barrières ou de masque ou de hauts faits. Etre et juste être suffit. Pas très loin. répond-il en étreignant doucement l'oupyr contre lui. Et il revient toujours auprès d'elle malgré ces escapades nocturnes de plus en plus fréquentes. Sans la présence de Carmilla dans le château, Alucard serait parti depuis des lustres. Il y a trop longtemps qu'il n'a pas eu de réelle discussion avec son père et il n'est pas sûr d'être capable d'en tenir encore une. Plus les jours et les nuits passent, plus la fracture devient nette, la rancune s'amoncelle et les non-dits dévorent de l'intérieur. A un moment donné, si cette "guerre froide" persiste, il y aura rupture.
Mais il y a Carmilla. Sa présence sécurisante. Ses caresses maternelles dans ses boucles blondes. Son regard empli de cet indéfectible amour que seules les mères sont capables de porter sur leur progéniture...aussi imparfaite et décevante puisse-t-elle être. Toi aussi, tu m'as manqué. murmure-t-il en écho tandis qu'elle s'écarte de lui. Presque à regret, il la libère de ses bras non sans déposer galamment un baiser sau creux de la paume qui se pose sur sa joue. Carmilla le fixe quelques menues secondes avant que ce petit plissement de paupières caractéristique n'apparaît au coin de ses yeux. Mina avait le même tic quand elle notait des cheveux mal peignés, une moue trop renfrognée ou une lueur de colère dans ses yeux pâles. Et c'est une question qui n'est que trop maternelle qui brise le silence. Un sourire enfantin éclot sur les lèvres boudeuses d'Alucard avant qu'il ne hausse les épaules. Si je te disais le contraire, tu ne me croirais pas. soupire-t-il en capitulant avant même d'avoir essayé de lutter. Quelques livres de viande rouge de qualité, éventuellement. dit-il en plissant le nez l'air faussement hésitant. Celle que l'on trouve en bas n'a rien de gustativement excitant.

Laissant Carmilla héler ses serviteurs, Alucard s'éloigne vers la bibliothèque de l'oupyr, laissant courir ses doigts sur les reliures de cuir de ces ouvrages qu'il a, pour la plupart, déjà empruntés à leur propriétaire avant de s'asseoir sur l'une des deux bergères qui se font face, les mains serrées entre les genoux. A quelques mètres de lui et hors de sa vue, Carmilla s'adresse à ses gens, transmettant ses ordres. Le martèlement zélé des pas de la domesticité s'éloignant dans les entrailles du château, Carmilla réapparaît à sa vue. Il n'y a que toi qui a remarqué, hm? Que je n'étais plus là... dit-il du bout des lèvres tandis que l'oupyr prenait place face à lui.
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MessageSujet: Re: Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla   Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla EmptyJeu 9 Jan - 13:46


Mélancolies Nocturnes


Camellia presse le jeune homme tout contre sa poitrine. Quoi que son coeur reste obstinément immobile dans sa cage thoracique, l’émotion est là. Une émotion positive. Une douce chaleur qui enrobe lentement la brume. Cet enfant éveillé de l’humanité chez elle.
Quelque-chose que même les plus délicieuses des mortelles ne parviennent pas à faire.

Bien qu’elle ne l’est jamais énoncé clairement, la Vampire redoute la nuit où Alucard les quittera définitivement. Elle sait bien qu’il reste lié à l’Essaim en grande partie pour elle. C’est une preuve de son affection qui la réconforte au plus au point. Solitaire, un peu égoïste, également, elle ne trouve pas le courage de le dissuader. Elle espère encore et toujours que cette tendre créature, ce miracle, trouva un but parmi eux…
Souvent, discrètement, elle murmure au Comte d’ouvrir son coeur. L’aîné est celui qui tend la main. Le père est celui qui pardonne à son enfant. Ils n’en seraient que plus fort si ce conflit trouvait bonne résolution.

_ “ Bien. Les hommes ont tué un cerf il y a deux nuits. ” Annonce la dame réjouie par la perspective de cajoler son garçon.

La mélancolie s’estompe à chaque pas que l’Oupyr fait pour trouver sa servante la plus loyale. Carmilla est agitée par une pulsion maternelle. Elle lui fait une commande pour le souper d’Alucard. Avec la viande, un potage chaud pour réchauffer ses entrailles, du vin pour fortifier.
La Roumaine écoute avec révérence l’ordre. Elle peine à retenir un sourire soulagé. Il est bon de voir la Maîtresse reprendre un peu de vie.
Au dernier moment l'Épouse revient vers la mortelle. Elle saisit doucement ses deux mains dans les siennes. Par une communication visuelle elle demande à ce que le Prince soit averti du retour d’Alucard au château. Une fois de plus douce entremetteuse pour ces deux mâles sans qui elle ne serait pas là.

La pièce est alors plongée dans un nouveau calme. La Vampire saisit un pique pour en retenir sa chevelure sombre. Le port altier de la noble rappelle ses lointaines origines. Pourtant, elle ne met pas son sang bleu en avant. Quant à son éducation c’est avant tout une arme de séduction.
Elle s’installe sans protocole, libre, simple. Son regard, aiguisé par le bonheur, scrute Alucard.

_ “ Les jeunes filles qui se meurent secrètement d’amour pour toi aussi. ” Les lèvres de Carmilla se plissent de malice.
Mais elle ne ment pas. La beauté du Fils de Mina fait chavirer des coeurs. Sans même qu’il ne le voit. Il a hérité de deux fantastiques lignées. Il n’en fait pas étalage. Pourtant, un destin merveilleux l’attend. C’est ce que croit la Vampire, tout comme l’humaine qui l’a mis au monde.

_ “ Ton absence est toujours remarquée. ” Assure la dame de cour. Les courtisans notent le moindre changement. Ils s’en nourrissent avec autant d’avidité que le sang. Ce n’est pas peu de le dire. “ Par ton père aussi.” Lui murmure-t-elle pour répondre à la question cachée. Elle lui sourit tendrement pour le rassurer.
Vladimir ne dit rien. Il ne s’en donne pas le droit. Il n’a pas besoin de parler avec son Épouse pour qu’elle sache les choses. Carmilla connaît Dracula mieux que beaucoup d’autres. Elle ne dirait pas une chose sans en être absolument certaine. Mais, elle est assez fine, pour ne pas avancer plus loin sur le sujet sans l’aval du jeune homme.

_ “ Racontes-moi ce qui t’as retenu loin de moi… Veux-tu ? ” C’est une tendre taquinerie.
La preuve que toute la personne qu’il représente est importante pour elle. De plus, elle sait que la présence d’Alucard l’aide toujours à sortir des enfers. Il a ce don. Puisque Carmilla est une grande amatrice de récit c’est le meilleur moyen. Elle aime autant les lire que les entendre. Elle pense pouvoir aussi mieux comprendre, ce qui se passe dans l’esprit de son fils chéri. Ainsi, peut-être pouvoir l’aider à son tour ?


( Pando )




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Alucard
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MessageSujet: Re: Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla   Mélancolies nocturnes - Alucard & Carmilla EmptySam 11 Jan - 11:55



Alucard était venu au château le coeur et l'estomac vide. En quelques minutes, la douce Carmilla était parvenu à combler les deux. La mention au gibier, viande qui ne court ni les étals ni les échoppes de Bran, éclaira instantanément les yeux d'Alucard. Le dhampir ne put réprimer un fugace sourire quand il entendit la vampire rajouter d'autres choses. Avec cet empressement, ce zèle et soyons honnêtes cet excès qu'ont les parents qui n'ont pas vu leur rejeton depuis trop longtemps à leur goût, le simple encas demandé se transforme en repas complet.

Enfin, ils se retrouvèrent seuls, délestés pour un instant de la présence de la domesticité, l'occasion de faire tomber les masques qu'ils ont coutume de porter de leur lever à leur coucher. L'occasion d'être soi-même, sans redouter le regard, le jugement et la stratégie d'autrui. C'est par une plaisanterie éculée mais qui ne manque d'apparaître entre eux que Carmilla répondit à la question sensiblement douloureuse que posa le Dhampir. Et comme à chaque fois que cette fameuse question déboule, Alucard répond de manière identique, plus par habitude et clin d'oeil à ses années d'adolescence où ses mères déploraient de ne pas le voir en charmante compagnie pérenne. Un long soupir sonore, les yeux rivés au plafond. Ce n'est pas l'amour qui les étrangle mais la crainte de voir un si beau parti leur échapper. Je suis le fils naturel de notre Saigneur et un coeur à prendre. N'importe quel célibataire sensé tenterait sa chance. Je suis, pour beaucoup d'entre eux, l'assurance d'une vie meilleure. Ce pouvoir qu'il avait sur les autres l'avait longtemps grisé, par simple plaisir charnel autant que par cruauté, il avait copieusement profité de son statut, possédant les corps, hantant les rêves, fascinant et attirant dans ses filets avec son singulier regard pâle des femmes comme des hommes. La lascivité naturelle de son héritage vampirique se contentait fort bien de ces relations aussi éphémères qu'intenses. Jusqu'au jour où c'est le lignage humain qui se mit à porter sur ces frasques un oeil plus critique et assurément plus lucide. C'était toujours le même schéma qui se reproduisait encore et encore. Un désir, une cour plus ou moins poussée, l'assouvissement de ce désir et après avoir obtenu ce qu'il voulait, rien ne lui donnait envie de faire durer l'aventure.

Quand à la cour, tu sais ce que j'en pense...sans toi et sans Mère, on m'y aurait dévoré tout cru. Il est certain qu'on a du y remarquer son absence et quelques gorges ont du s'y réchauffer. Alucard a passé suffisamment de soirées mondaines à observer et scruter les convives pour n'y voir qu'un panier de serpents où tous et toutes cherchent désespérément à tirer son épingle du jeu, à se rendre indispensable, à obtenir un regard ou un salut de la part de ceux qui dirigent leur monde. C'était presque obscène et malaisant. Finalement, Carmilla répondit à la question première d'Alucard. D'après elle, "Il" l'aurait remarqué.
Le dhampir hausse les épaules en secouant tristement ses boucles blondes. Ses lèvres se plissent, dubitatives et c'est un marmonnement guère enthousiaste qui s'en échappe. Alucard commence à vraiment croire que la seule absence que son père a du remarquer, c'est celle d'un de ses boyards au château. Pas de son fils. L'effort de Carmilla pour apaiser son amertume était louable et elle n'alla pas plus loin le laissant seul juge sur la suite de leur échange à ce propos. Elle lui offrit même l'occasion de dévier du sujet épineux. Qu'est-ce qui l'avait retenu? La gastronomie locale? hasarda-t-il comme réponse non sans un sourire espiègle avant de reprendre. En vérité, je me suis perdu dans le présent des humains. poursuit-il en fronçant légèrement les sourcils. Ici, parmi les immortels, le temps n'a pas la même importance.
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